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Quand on va sur la voie qui nous occupe, on y trouve et retrouve tant de choses si gratifiantes : la réponse à toutes nos questions, notre centre, la paix, la certitude, le feeling de notre enfance, l'Amour...Alors on veut dire à tout le monde de venir nous y rejoindre, on veut dire qu'il y a une porte ouverte, mais si peu entendent et ceux qui entendent disent, pour certains : « c'est super ! Vous avez trouvé votre voie ! » et ne viennent pas considérant, sans doute, que leur recherche est plus importante que la voie. D'autres s'écrient à l'imposture, à la secte...Combien demandent comment franchir le pas de la porte ouverte ? Peu, si peu, trop peu...C'est désespérant, quand on a tant à partager et que si peu désirent notre partage...
Pourtant il y a une raison à cela, une bonne raison : l'âme, le témoin des vies, a besoin d'arriver à un niveau de réalisation particulier pour être accessible au Satsang et désirer franchir le pas de la porte qui ouvre sur la voie [prataka], elle doit être en phase d'écoute, accessible aux préoccupations spirituelles...Au delà des sept cercles de l'âme, par lesquelles une âme incarnée peut passer dans la durée d'une incarnation [voir le texte du blog : ''les sept cercles de l'âme'' : http://0z.fr/S-J5V ], il y a une évolution naturelle, un cheminement, que l'âme doit subir, qu'elle doit parcourir de façon inévitable et presque mécanique, comme le fruit doit passer par la graine, le germe, la jeune pousse, le plant, le jeune sujet, le bourgeon et la fleur.
Pour connaître la Béatitude [ou le Royaume] qui, plus qu'un état de Conscience agréable, est le but de toute incarnation, l'âme doit parvenir à un accomplissement spirituel et elle doit y parvenir délibérément, en le désirant vraiment et en toute liberté. Mais l'âme n'est pas une entité désincarnée, éthérée, elle est un être vivant, existant en symbiose avec un ensemble d'éléments qui le forment, le constituent comme le corps, le mental, l'ego...
L'accomplissement, que d'aucuns nomment la Libération [ou Moksha] n'est possible ; pour une âme, qu'après qu'elle eut été prisonnière, prisonnière du cycle des incarnations [le samsarà], des illusions, de la mayà, des désirs et des souffrances qui naissent des ténèbres.
L'âme s'incarne, quand la Grâce, la lilà [le jeu] de l'Un lui adjoint l'ego pour qu'elle puisse dire : « je » et décider ; par elle-même, du chemin où aller. S'incarner c'est prendre corps et le corps a ses raison, ses besoins que l'âme n'a pas et il faut, à l'être incarné [le témoin] satisfaire aux besoins du corps avant tout autre. Les besoins de l'âme sont moins impératifs, moins prégnants que ceux du corps, durant l'incarnation. C'est le dharma [le devoir sacré] de l'âme incarnée de satisfaire aux besoins du corps et tant que ces besoins ne sont pas satisfaits, rien d'autre n'est possible. Il y a des étapes incontournables sur la ''voie-vers-la-libération''...Elles sont au nombre de cinq...
1/Les besoins physiologiques [manger, boire, dormir, respirer, se reproduire] :
La première de ces étapes peut s'illustrer par ce dicton : ''ventre affamé n'a point d'oreille''. En Inde on dit que l'on ne peut parler de Dieu à un ventre vide...L'être humain, cet ensemble symbiotique de l'âme, de l'ego [âme+ego = la Conscience ou témoin], du corps et du mental, possède tous les attributs propres aux différents éléments qui le constituent et leurs besoins. Le corps physique a des besoins vitaux qui empêchent son occupant de s'occuper d'autre chose tant qu'ils ne sont pas satisfaits. Cette étape est entièrement vouée à la satisfaction de ces besoins vitaux, physiologiques comme de boire et de manger.
Une part importante de la population mondiale [ plus ou moins vingt pour cent] est, chaque jour, entièrement occupée à trouver la nourriture nécessaire à sa survie. Près d'un milliard de personnes sont privées d'eau potable et passent leur temps à en chercher, or si vous ne buvez pas durant trois jours vous mourrez...La première de ces sept étapes est celle qui consiste à chercher à manger et à boire pour vivre simplement et ces centaines de millions d'êtres humains ne se préoccupent pas de la libération...Chaque âme peut traverser plusieurs incarnations avant de passer à l'étape deux.
2/La sécurité [du corps, de l'emploi, de la santé, de la propriété] :
Quand l'homme est parvenu a un degré de réalisation karmique où la satisfaction des besoins physiologique est assurée, sans pour autant être aisée, il peut passer à l'étape deux, et se préoccuper de sa sécurité physique, simplement ne pas se faire tuer, survivre aux guerres et aux catastrophes naturelles...Une part importantes de la population est occupée à survivre, à ne pas se faire tuer. Il y a sur des routes, plus ou moins tracées, des foules entières qui s'en vont de chez elles pour se réfugier en un endroit où les bombes ne tombent pas, ni les munitions de kalachnikovs. Souvent quand elles parviennent à un tel endroit la faim, la soif et la maladie sont là pour les accueillir.
Dans nos sociétés modernes où la paix des armes règne en général [sauf dans certains quartiers de certaines villes] l'homme cherchera à trouver et à garder un travail et la sécurité de l'emploi se faisant de plus en plus rare, le sentiment d'insécurité grandit, grandit et grandit encore. Combien de vies une âme passe t-elle en cette deuxième étape où l'être cherche à satisfaire sont besoin de sécurité, avant de pouvoir passer à l'étape trois ?...
3/Appartenance et affectif [amour, amitié, intimité, famille, sexualité] :
La troisième étape est celle de l'appartenance, celle où l'homme ayant satisfait son besoin d'eau, de nourriture et de sécurité cherche à satisfaire sont besoin d'appartenance. Il est un animal grégaire et désire appartenir à un groupe, à une communauté. Cette communauté peut-être un pays, dans ce pays ce peut-être aussi une région, un département, une citée, un club sportif, une entreprise et une famille...Ce peut-être aussi un type [certains disent race], une religion, un parti politique etc...L'homme, tant qu'il n'a pas trouvé de communauté à laquelle appartenir la cherchera et rien d'autre ne pourra le détourner de cette recherche : c'est un des besoins vitaux de l'être humain dont on ne peut faire l'économie.
L'homme cherche l'affection d'une tierce personne et à faire, avec elle, un couple auquel appartenir et où se reproduire, fonder une famille. Avec la fin du sens des responsabilités et la mise au pinacle de la volonté et des désirs individuels le couple, et donc la famille, sont de moins en moins surs et cette étape, du besoin d'appartenance et d'amour, est de plus en plus difficile à satisfaire, alors, quand pourra-t-il passer à l'étape quatre ? Heureusement qu'il poursuit tous ces buts souvent concomitamment, dans nos sociétés d'abondance. La quatrième étape est celle de...
4/L'estime [confiance, respect des autres et par les autres, estime personnelle] :
Maintenant l'être humain peut passer à l'estime et il n'est pas aisé d'avoir de l'auto-estime et le respect des autres, dans cette société où réussir est devenu si aléatoire tant le niveau d'exigence s'est élevé pour chacun, homme et femme, enfant et adulte. Il faut être beau, intelligent, en bonne santé, diplômé, avoir un travail, s'assumer, être performant, cool, masculin et féminin en même temps, bon père, bonne mère, bon époux et amant, épouse et maîtresse en même temps que conserver une part de mystère etc ... Dès la petite enfance ont fait bachoter nos chères têtes blondes et on les pousse à l'excellence sous peine de ne pas avoir une existence facile...Pour le coup c'est la sécurité [affective] qui s'en voit négativement impactée. Sans parvenir à cette estime, comment passer à l'étape cinq ?...
5/Accomplissement personnel [morale, créativité, résolution des problèmes] :
Cette étape est indispensable : chaque être humain vise à s'accomplir, chacun ayant des ambitions personnelles...C'est à ce stade que la personne peut rester sur un plan illusoire, mondain [Astitva ou l'existence] auquel appartiennent les quatre stades précédents ou bifurquer, évoluer vers les étapes qui appartiennent à la voie, déjà, avec cette étape du chercheur [ Khōja ou recherche]. Là il faut se référer aux sept cercles de l'âme. Le premier cercle de l'âme [Astitva ou existence], décrit par le texte cité en référence, contient les cinq premier stades des besoins fondamentaux de l'homme.
Au stade cinq certains, ,la majorité, travailleront toute leurs vies à parvenir à une situation professionnelle, financière, politique élevée, influente et d'autres à simplement résoudre leurs problèmes au quotidien, leur fin de mois difficiles tout en gérant les stades précédents en même temps. Ces gens seront maintenus à ce stade par la croyance que les réponses à leurs questions ou un mieux être possible se trouve dans le monde des hommes, dans le système qui le régit...
D'autres, rares, bifurqueront et chercheront leur accomplissement personnel dans d'autres domaines que le matérialisme, ceux là parviendront au stade six :
6/Recherche spirituelle [Khōja] :
voir le texte de la page du blog intitulé : les sept cercles de l'âme...Cette recherche a elle même plusieurs étapes avant d'arriver à la septième :
7/La voie [Margà] :
Cette dernière étape peut durer plusieurs incarnations comme elle peut se faire en une seule vie. Elle est l'Observance de l'Agya.
Ces sept stades, ces sept étapes peuvent s'accomplir vies après vies et certaines incarnations resteront bloquées à la première toute une existence, ou aux trois premières comme d'autres mener, en même temps, toutes ces étapes, de la première à la sixième, la recherche spirituelle devenue objectif numéro un de l'existence. Certains s’enkysteront dans cette étape de recherche devenus des chercheurs ''professionnels'' plus attachés à leur recherche qu'à véritablement trouver...
Comme vous le voyez, il y a tant de préalables à respecter avant de s'ouvrir à la voie qu'il n'est pas étonnant que si peu y parviennent en même temps...Et la vie devient telle que nombre de ces stades coexistent et se recoupent. L'esprit des hommes est entièrement obnubilé par la résolution de leurs problèmes et la satisfaction de leurs besoins fondamentaux. Il en faut de la Grâce pour se libérer de ces préoccupations [mis à part les besoins physiologiques et de sécurité] et chercher une éventuelle Vérité transcendantale.
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Les besoins fondamentaux de l'homme
