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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 22:59

 

  l-infini.jpg
 
 
 
 
 
                    

Contrairement à ce qui est couramment admit dans la communauté spirituelle, l'âme ne porte pas le karma de vies en vies, comme un malédiction vengeresse et sans pitié qui la poursuivrait [l'âme] pour lui faire payer les erreurs et les mauvaises actions commises. Pourtant la succession des existences a un but, un propos pour l'âme. Les existences succéssives la raffine chaque fois un peu plus .

 

Quelle est l'histoire de l'âme à travers ce que les hindous nomment le samsarà, ou cycle des incarnation ? Et pourquoi s'incarne t-on la toute première fois, car il doit bien y en avoir une, de première fois. L'âme est incarnée, la toute première foi, par la Grâce de l'Un, afin de lui donner la Conscience. Avant la première incarnation l'âme n'est pas une âme. Il faut prendre un exemple pour mieux le comprendre. Prenez cet exemple : avant d'être évaporée vers le ciel, par le Soleil, l'eau de l'Océan est une entité qui a le volume de l'Océan entier : il n'y a pas de goutte d'eau, seule une masse d'eau...

 

Vous aurez compris la métaphore : l'océan fait figure, ici, d'infini : il est l'Un ou Dieu pour ceux qui utilisent ce mot. L'eau de l'océan est la matière a l'origine de tout.

 

Quand le Soleil fait s'évaporer l'eau, qu'elle monte dans le ciel sous forme de vapeur elle n'est déjà plus l'Océan. Puis l'eau se forme en gouttes, autours de noyaux de condensation [pollen, poussière] et la pluie se met à tomber...Pour continuer avec la métaphore ; disons que le noyau de condensation est l'ego et que la chute de la goutte d'eau, du nuage vers la surface de l'Océan originel, est l'existence.

 

De vies en vies l'âme renforce sa Conscience d'elle-même pour devenir Purusa. Ce mot indien désigne l'âme incarnée  qui bénéficie, par la Grâce, du don d'un ego, d'une Conscience individuelle.  Beaucoup désignent l'ego comme l'ennemi, comme celui qui nous plombe dans la màyà, ou l'illusion et nous empêche de nous libérer des chaînes du samsarà. En faisant cela ils confondent l'ego et le faux-ego. L'ego est ce qui permet à l'âme d'avoir Conscience d'elle même, sans cette Conscience pas de libre-arbitre possible.

 

Le problème c'est qu'en même temps que l'ego, l'incarnation produit une aberration que dans notre voie spirituelle [la Madhyama-màrga] on nomme le faux-égo [comme dans la Bhagavad-Gîtà].

 

Le but final, la condition siné-qua-non, pour que l'âme puisse retourner, en toute Conscience, dans son ''Océan-originel'' que l'on nomme : le  Royaume  ou  Sat chit Ananda[satçitananda*], pour que l'âme puisse retourner à sa source et s'y fondre en gardant sa Conscience, est que cette Conscience [fruit de l'incarnation et de l'ego] soit bien identifiée à l'âme et que cette âme devienne Purusa.

 

Pour cela il faut que la Conscience se détache de l'illusion, de la dualité, de la confusion engendrées par les effets secondaires provoqués par le  faux-ego.  Il faut de nombreuses existences pour y parvenir et l'âme s'améliore incarnation après incarnation jusqu'à atteindre la  Libération  par   la  Réalisation.

 

La Libération [des chaînes du Samasara, du cycle des incarnations et des souffrances] est le fruit de la Réalisation. Il faut Réaliser le propos de notre venue sur terre pour atteindre, in fine, la Libération. Pour un pratiquant, un Marcheur, le mot Réalisation signifie : rendre réelle la voie [sous-entendu  dans sa vie], ce qui se traduit par : Observer l'Agya du lever au coucher, garder son attention dans le Service, le non-agir, quand on n'est pas en Méditation ni en sommeil.Cela n'a rien de pénible et c'est même tout le contraire. Il n'est pas question de changer son mode de vie ni de quitter son travail, sa famille et ses amis pour aller s'enfermer avec d'autres mystiques dans un maison au milieu des bois.

 

Dans l'existence il faut régulièrement se recentrer. Notre mode de vie a tendance à nous faire sortir de nous, à nous éparpiller et bientôt on se sent perdu. Pour se recentrer il y a des techniques efficaces. Certains utiliseront la sophrologie, d'autres la Méditation. Sur le voie nous pratiquons la Méditation, pas seulement de temps à autre, à l'occasion mais chaque fois que nécessaire, même au beau milieu d'un wagon du métro, dans sa voiture au milieu d'un embouteillage ou au travail. Nous avons une technique qui permet ça, sans que quiconque puisse s'appercevoir que l'on médite et sans interrompre notre tâche. Nous désignons cette Méditation-active le Service.

 

Pour conclure ce texte voici des extraits du livrede la voie [la Bhakti-kä-màrga] à propos de l'incarnation...

 

 

1-3-1

 

Il fut un temps qu'aucune pendule ne peut compter, qu'aucun calendrier ne peut décrire, il fut un temps où l'âme ne faisait qu'un avec l'Un.

 

1-3-2

 

Une goutte fondue dans l'océan n'est pas une goutte et n'est pas l'océan.

 

1-3-5

 

L'Un donne vie, par son Verbe incarné, à la goutte qui devient un être de Conscience.

 

1-3-9

 

L'erreur, sa souffrance sont le prix de notre liberté et la liberté celui du retour en toute Conscience, condition de notre bonheur.

 

1-3-12

 

La Conscience est le cadeau offert à l'homme au travers de l'incarnation et de son libre-arbitre, porteur d'erreur et de souffrance.

 

1-3-14

 

Le but de votre venue est de comprendre cela et de revenir à l'Un en toute Conscience et en toute liberté.

 

1-3-17

 

Le Royaume sans sujet, Ananda sans conscience n'est que désert et ténèbres.

 

1-3-23

 

On change de vaisseau mais l'océan reste le même et le vent souffle pareil sur les voiles. La direction appartient au capitaine du vaisseau.

 

1-3-24

 

S'il se trompe il recommencera encore et encore jusqu'à ce qu'il arrive où tous les vaisseaux vont sans risquer le naufrage.

 

1-3-26

 

La conscience acquise dans sa vie passée le porte vers la voie, même à son insu. Pour retrouver l'Un, il transcende toutes les écritures.

 

1-3-27

 

Quiconque, au trépas, à l'instant même de quitter le corps, se souvient de l'Un, atteint aussitôt son Royaume, n'en doutez pas.

 

1-3-28

 

Celui qui se fond avec l'Un arrive au but suprême. Après la mort une telle personne continue à habiter en l'Un, devenue immortelle.

 

1-3-29

 

Dans l'Un fusionnent tous les êtres réalisés qui se sont libérés.

 

1-3-30

 

Celui qui, au moment de sa mort, retrouve le chemin du Saint-nom et y plonge sa conscience, celui là entrera au Royaume.

 

1-3-32

 

La mort a deux chemins : l'un est lumineux, l'autre plein de ténèbres. L'un est la voie du retour et l'autre du non-retour.

 

1-3-33

 

Les dévots initiés qui reconnaissent ces deux chemins ne s'égarent jamais s'ils restent fermes dans la dévotion.

 

 

   
 
 
 


 
 

 

 

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 15:54

 

  les-beatitudes.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Voici comment les exégètes chrétiens traitent des béatitudes trouvées dans Matthieu au chapitre cinq, à partir du verset 3, jusqu'au verset 12, et les explications [de texte] qu'ils en font. nous, sur la voie, avons une interprétation différente des paroles prêtées au Christ et nous vous la soumettons.                   
 
 
 
 
-''Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des Cieux est à eux.''
 
 
 
D'autres traductions donnent :
 
 
 
-"Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux.
 
 
 
D'autres, encore, donnent cette traduction :
 
 
 
-''Heureux sont les simples d'esprit car le royaume des cieux leur appartient !".
 
 
 
L'explication donnée est, en général, de cette sorte :
 
 
 
L'homme est un pauvre qui a besoin de tout demander à Dieu au niveau surnaturel.
 
 
 
Sur la voie nous donnerions cette explication [si on nous le demandait] :
 
 
 
Heureux ceux qui ont un esprit simple : le Royaume [satçitananda] leur appartient.
 
 
 
Quand on pratique la Méditation, que ce soit de façon ''formelle'', assis enveloppé dans un léger drap, le matin et le soir [voir entre midi et deux] ou en action, par la pratique du Service [le non-agir] on expérimente combien il est plus aisé d'y arriver avec un mental au repos, sans complication...
 
 
 
 
 
-''Heureux les affligés, car ils seront consolés.''
 
 
 
L'explication donnée habituellement par les exégètes chrétiens est, habituellement, de cette sorte :
 
 
 
Ici-bas, il peut arriver d'être concerné par des difficultés majeures, qui feront découvrir certaines routes importantes.
 
 
 
Pour notre part cette ''béatitude'' là nous semble s'expliquer d'elle même et ne pas nécessiter d'autre explication : ceux qui souffrent seront consolés par la Conscience de ce Dieu qui a mis une part de son Amour en nous.
 
 
 
 
 
-''Heureux les doux,car ils recevront la terre en héritage.''
 
 
 
D'autres traductions donnent :
 
 
 
''Heureux les doux, car ils posséderont la terre.''
 
 
 
Le commentaire donné est :
 
 
 
La douceur dont il est question, c'est la docilité à la Parole de Dieu qu'il faut connaître et vivre de plus en plus.
 
 
 
Nous croyons que cette béatitude est juste une promesse faite à ceux qui cultivent la douceur, afin de l'encourager [la douceur] dans le but, louable, d'adoucir un monde qui en manquait particulièrement à l'époque. Notre monde est-il plus doux maintenant ? Pourquoi traduire douceur par docilité ? Et de qu'elle parole s'agit-il, d'après le commentateur cité plus haut ? La Parole ou les paroles ?. Nous savons ce qu'est le Verbe [ou Parole, ou Saint-Nom] sur cette voie où nous allons, pour l'écouter en chaque instant de notre existence, mais ne sommes pas sûrs que ce soit de la même parole qu'il s'agit ici, dans l'esprit des commentateurs chretiens.
 
 
 
 
 
-''Heureux les affamés et assoiffés de la justice, car ils seront rassasiés.''
 
 
 
Le commentaire donné :
 
 
 
Là encore le mot justice est à traduire par Sainteté. Bien les savoir par cœur et par le cœur et exercer son jugement et sa façon générale de penser à partir des béatitudes. En faisant cela on sera surpris du résultat.
 
 
 
Curieux cette manie de traduire les mots sans fondement linguistique. Comment justice, qui vient du latin iustitia et justus, ce qui signifie conforme au droit, peut-il être traduit par sainteté, qui vient du latin sanctitas signifiant : caractère sacré, droiture, pureté ?. Voilà bien un exemple d'orientation partiale des traduction et des commentaires des livres dits sacrés à travers l'histoire du monde. C'est ainsi pour tous les livres sur lesquels reposent les enseignements spirituels.
 
 
 
C'est pourquoi aucun de ces livres ne peut servir de maître à celui qui veut sincèrement apprendre et qu'il est nécessaire de s'adresser à une personne vivante. La parole doit-être dite par une personne vivante.
 
 
 
Cette béatitude, comme la précédente, est un encouragement en forme de promesse. La justice est ce qui est juste...Simplement. Le contraire de l'injustice et de l'arbitraire qui régnaient à cette époque dans cette colonie romaine où se déroulaient les faits narrés par le nouveau testament.
 
 
 
 
 
-''Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.''
 
 
 
Commentaire habituel :
 
 
 
La première aide au prochain est de l'aider dans sa route spirituelle.
 
 
 
Cette interprétation n'a pas plus de pertinence, de notre point de vue, que la précédente, même si elle est basée sur une bonne intention, celle de venir en aide à son prochain dans son cheminement vers le but de toute vie.
 
 
 
Avant de venir en aide à notre prochain, notre frère, autrement qu'en le secourant par le pain, l'écoute ou le gîte offerts, il faudrait que notre cécité soit guérie car comment un aveugle pourrait-il en guider un autre ? ''Fou l'aveugle qui se fie à un autre aveugle pour le guider''.
 
 
 
Les miséricordieux trouveront miséricorde par la loi d'action-réaction qui fait que chacun est traité comme il traite autrui...Cette promesse, ce rappel d'une évidence vient encore renforcer l'incitation à plus d'humanité.
 
 
 
 
 
-''Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.''
 
 
 
Commentaire :
 
 
 
Dans cette béatitude on mobilise toutes ses capacités pour comprendre le domaine surnaturel.
 
 
 
Selon la voie : aucune de nos capacités n'est à même de comprendre le ''surnaturel'' et c'est vanité que de croire le contraire. De qu'elle compréhension s'agit-il dans ce commentaire ? De la compréhension venue du mental, de l'intelligence étayée par les connaissances apprises ? Ou de la compréhension [qui veut dire réalisation] que donne la juste-vue que la Connaissance [avec un''C'' majuscule] apporte à celui qui s'abandonne ?
 
 
 
 
 
-''Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.''
 
 
 
C'est la grâce de la paix découverte, lorsqu'on applique dans sa vie les Béatitudes. Le moine Silouane écrit : "Deviens homme de paix et des multitudes viendront à toi.
 
 
 
Ce moine se trompait : les multitudes ne sont pas attirées par la paix sinon le monde serait en paix. Regardez ce qui fait le buzz sur la toile...C'est souvent la futilité, les chatons, les confessions intimes, les coming-out etc... Quand on parle de paix, de Dieu et de Vérité les foules ne sont pas attirées irrésistiblement.
 
 
 
La société met en garde contre les discours de Vérité à cause des faux-prophète et, ainsi, on jette le bébé avec l'eau du bain.
 
 
 
 
 
-''Heureux les persécutés pour la justice, car le Royaume des Cieux est à eux. Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on vous calomnie de toutes manières à cause de moi. Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.''
 
 
 
La justice dont il est question, c'est la Sainteté selon Dieu. On accepte de passer par les difficultés en mettant toute la patience possible.
 
 
 
Cette béatitude n'est pas de la bouche de Jésus, elle a été ajoutée par la suite devant l’accueil plus que tiède que recevait la ''secte'' chrétienne dans l'empire de Rome. Pour notre part nous ne promettons pas de récompense dans les ''cieux'' mais plutôt ici-bas, par la Grâce qu'apporte l'Observance, la Conscience de cette part de Divin que nous avons en notre dedans.
 
 
 
Il est toujours difficile de faire la part des choses entre ce qui a été dit, vraiment, par le Christ [son enseignement] et les ajouts ultérieurs...Pour nous la base référentielle est le discernement apporté par l'exposition à la Lumière intérieure, lors de sa contemplation dans la Méditation.
 
 
 
Rien ne vaut la Lumière pour éclairer !...
 
 
 
 

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Les béatitudes selon Matthieu

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 13:15
  lord-krishna-fin.jpg
 
 
 
 
 
Pour terminer le parallèle entre la Bhagavad-Gîtâ et la Madhyama-màrga, ce texte regroupe toutes les identités d'enseignement, réécrites ou non, en une seule publication : les autres versets ne sont plus publiés. Après tout ils sont faciles à trouver sur la toile. Sur une page [colonne de droite] la possibilité de télécharger l'intégralité de la Bhagavad-Gîtà, comparée à la Voie, vous est proposée dans une édition illustrée.
 
 
 
 
Verset : 13.16
 
 
 
La Vérité suprême est au-dedans comme au-dehors, dans le mobile comme dans l'immobile ; Elle dépasse le pouvoir de perception de l'entendement lié aux sens matériels. Infiniment lointaine, Elle est aussi très proche.
 
 
 
 
 
Verset : 13.18
 
 
 
De tout ce qui est lumineux, Elle est la source de lumière. Elle est non manifesté. Elle demeure par-delà les ténèbres de la matière. Elle est le savoir, l'objet du savoir et le but du savoir. Elle habite le cœur de chacun.
 
 
 
 
 
Verset : 13.23
 
 
 
Mais il est, dans le corps, un autre bénéficiaire, lequel transcende la matière, le Seigneur, le possesseur suprême, témoin et consentant, qu'on nomme l’Âme Suprême.
 
 
 
Il est, dans le corps, un autre habitant qui transcende la matière, la source et la destination, qu'on nomme l’Âme Suprême.
 
 
 
 
 
Verset : 13.26
 
 
 
Puis on rencontre ceux qui, bien que versés dans le savoir spirituel, s'engagent dans l'adoration du Seigneur Suprême parce qu'ils ont entendu parler de Lui. Prêtant volontiers l'oreille aux dires d'autorités, eux aussi triomphent du cycle des morts et des renaissances.
 
 
 
On rencontre ceux qui, bien que savants, viennent à la voie par le Satsang. Ceux-là triomphent du cycle des morts et des renaissances.
 
 
 
 
 
Verset : 13.27
 
 
 
Sache, ô meilleur des Bhâratas, que tout ce qui est, mobile et immobile, ne procède que de l'union du champ d'action avec le connaissant du champ.
 
 
 
Sache que tout ce qui est, mobile et immobile, ne procède que de l'union du corps et de l'âme.
 
 
 
 
 
Verset : 13.28
 
 
 
Celui qui voit que l’Âme Suprême, dans tous les corps, accompagne l'âme distincte, et comprend que jamais ni l'une ni l'autre ne périssent, celui-là en vérité voit.
 
 
 
Celui qui voit que l’Un, dans tous les corps, accompagne l'âme, et comprend que jamais ni l'une ni l'autre ne périssent, celui-là voit.
 
 
 
 
 
Verset : 14.2
 
 
 
Qui s'établit dans ce savoir peut atteindre à la nature spirituelle et absolue, semblable à la Mienne. Alors, il ne renaît pas au temps de la création, et à l'heure de dissolution, n'en est pas affecté.
 
 
 
Qui réalise la Connaissance atteint Sat chit Anand. Alors, il est libéré de la mort et à l'heure de dissolution, n'en est pas affecté.
 
 
 
 
 
Verset : 14.5
 
 
 
La nature matérielle est formée des trois gunas : vertu (sattva), passion (rajas) et ignorance (tamas). Que l'être distinct, impérissable, touche la nature matérielle, ô toi aux-bras-puissants, et il se trouve conditionné par ces trois gunas.
 
 
 
La maya est formée des trois gunas : vertu, passion et ignorance. Quand l'âme touche la nature matérielle cela donne le faux ego.
 
 
 
 
 
Verset : 14.6
 
 
 
O toi sans péché, sache que la vertu, le plus pur des gunas, éclaire l'être et affranchit des suites de tous ces actes coupables. Celui qu'elle gouverne développe le savoir, mais dans un même temps, devient conditionné par le sentiment de bonheur qu'elle procure.
 
 
 
La vertu éclaire l'être et l'affranchit du karma. Celui qu'elle gouverne développe le savoir, mais s'attache au bonheur qu'elle procure.
 
 
 
 
 
Verset : 14.7
 
 
 
La passion, sache-le, consiste en soifs, en désirs ardents et sans fin, ô fils de Kuntî. Elle rive l'âme incarnée qu'elle domine à l'action matérielle et à ses fruits.
 
 
 
La passion consiste en soifs, en désirs ardents et sans fin. Elle rive l'âme incarnée qu'elle domine à l'action matérielle et à ses fruits.
 
 
 
 
 
Verset : 14.8
 
 
 
Quant à l'ignorance, ô descendant de Bhârata, sache qu'elle cause l'égarement de tous les êtres. Ce gunas entraîne folie, indolence et sommeil, qui enchaînent l'âme incarnée.
 
 
 
L'ignorance cause l'égarement de tous les êtres. Ce gunas entraîne folie, indolence et sommeil, qui enchaînent l'âme incarnée.
 
 
 
 
 
Verset : 14.19
 
 
 
Quand on voit, dans tous actes, que rien n'échappe aux trois gunas, mais que Moi, le Seigneur Suprême, les transcende, alors on peut connaître Ma nature spirituelle.
 
 
 
Quand on voit, dans tous actes, que rien n'échappe aux trois gunas, mais que Le saint-Nom les transcende, alors on peut connaître la vérité.
 
 
 
 
 
Verset : 14.20
 
 
 
"Quant l'être incarné se trouve capable de dépasser les trois gunas, il s'affranchît de la naissance, de la mort, de la vieillesse, ainsi que des souffrance qu'elles engendrent. Il peut dès lors jouir d'ambroisie, en cette vie même."
 
 
 
Quant l'initié dépasse les trois gunas, il se libère de la naissance et de la mort et de leurs souffrances. Il peut alors goûter au Nectar.
 
 
 
 
 
Verset : 15.6
 
 
 
Ce royaume suprême, le Mien, ni le soleil, ni la lune, ni la force électrique ne l'éclairent. Pour qui l'atteint, point de retour en ce monde.
 
 
 
Ce royaume suprême ni le soleil, ni la lune, ni la force électrique ne l'éclairent. Pour qui l'atteint, point de retour en ce monde.
 
 
 
 
 
Verset : 15.7
 
 
 
Les êtres, dans le monde des conditions, sont des fragments éternels de Ma personne. Mais parce qu'ils sont conditionnés, ils luttent avec acharnement contre les six sens, et parmi eux, le mental.
 
 
 
L'âme incarnée est un fragment éternel de l'Un. Mais parce qu'elle a le faux ego elle lutte constamment contre les sens et le mental.
 
 
 
 
 
Verset : 15.8
 
 
 
Comme l'air emporte les odeurs, l'être vivant, en ce monde, emporte avec lui, d'un corps à un autre, les diverses manières dont il conçoit la vie.
 
 
 
Comme l'air emporte les odeurs, l'âme emporte avec elle, d'un corps à un autre, les diverses manières dont elle conçoit la vie.
 
 
 
 
 
Verset : 15.10
 
 
 
Les sots ne sauraient concevoir comment l'être vivant quitte le corps, ou de quelle sorte de corps, sous l'empire des trois gunas, il doit jouir. Mais tout cela, celui dont les yeux sont initiés à la connaissance peut le voir.
 
 
 
Le sot ne sait comment l'âme quitte le corps, ou de quel corps il doit jouir. Mais tout cela, l'initié peut le voir.
 
 
 
 
 
Verset : 15.14
 
 
 
Je suis, en chaque corps animé, le feu de la digestion, et aussi le souffle vital, inspiré comme expiré. Ainsi, Je fais, l'assimilation des quatre sortes d'aliments.
 
 
 
 
 
Verset : 15.19
 
 
 
Celui qui, libre des doutes, Me connaît ainsi, comme Dieu, la Personne Suprême, celui-là, sache-le, sa connaissance embrasse tout. C'est pourquoi, ô descendant de Bhârata, de tout son être il Me sert avec amour et dévotion.
 
 
 
Celui qui, libre des doutes, reconnaît l'Un comme Dieu comprend tout. C'est pourquoi de tout son être il le sert avec amour et dévotion.
 
 
 
 
 
Verset : 16.4
 
 
 
Arrogance, orgueil, colère, suffisance, âpreté, ignorance, – tel sont, ô fils de Prithâ, les traits marquants des hommes issus de la nature démoniaque.
 
Arrogance, orgueil, colère, suffisance, âpreté, ignorance, tel sont les traits marquants des êtres perdus.
 
 
 
 
 
Verset : 16.7
 
 
 
Ce qu'il faut ou ne faut pas faire, les être perdus l'ignorent. En eux, ni pureté, ni juste conduite, ni véracité.
 
 
 
 
 
Verset : 16.8
 
 
 
Ils prétendent que ce monde est irréel et sans fondement, que aucun Dieu ne le dirige ; qu'il résulte du désir sexuel et n'a d'autre cause que la concupiscence.
 
 
 
Ils prétendent que l'humanité n'a ni but, ni Dieu; qu'elle résulte du désir sexuel et n'a d'autre cause que la concupiscence.
 
 
 
 
 
Verset : 16.9
 
 
 
Partant de telles conclusions, les démoniaques, égarés, dénués d'intelligence, se livrent à des œuvres nuisibles, infâme, qui visent à détruire le monde.
 
 
 
Partant de telles conclusions, les êtres perdus, sans intelligence, se livrent à des œuvres qui visent à détruire le monde.
 
 
 
 
 
Verset : 16.10
 
 
 
Les êtres démoniaques, qui se réfugient dans la vanité de soi, l'orgueil et l'insatiable concupiscence, deviennent la proie de l'illusion. Fascinés par l'éphémère, ils consacrent leur vie à des actes malsains.
 
 
 
L'être perdu reste dans la vanité et l'insatiable désir. Proie de l'illusion, fasciné par l'éphémère, il consacre sa vie à faire le mal.
 
 
 
 
 
Verset : 16.11, 16.12
 
 
 
Jouir des sens jusqu'au dernier moment, tel est, croient-ils, l'impératif majeur pour l'homme. Aussi leur angoisse ne connaît-elle pas de fin. Enchaînés par des centaines, par des milliers de désirs, par la concupiscence et la colère, ils entassent des richesses par voies illicites, pour satisfaire l'appétit de leurs sens
 
 
 
 
 
Verset : 16.16
 
 
 
Confondu par des angoisses multiples et pris dans un filet d'illusions, il s'attache par trop au plaisir des sens, et sombre en enfer.
 
 
 
L'être perdu est confondu par des peurs multiples et pris dans un filet d'illusions, il s'attache trop au plaisir des sens, et souffre.
 
 
 
 
 
Verset : 16.18
 
 
 
Ayant cherché son refuge dans le faux ego, dans la puissance, l'orgueil, la concupiscence et la colère, le démoniaque blasphème la vraie religion et M'envie, Moi le Seigneur Suprême, qui réside en son corps même, comme en celui des autres.
 
 
 
Identifié au faux-ego, la puissance, l'orgueil, la concupiscence et la colère, l'être perdu se moque de la voie et voudrait être l'Un.
 
 
 
 
 
Verset : 16.21
 
 
 
Trois portes ouvrent sur cet enfer : la concupiscence, la colère et l'avidité. Que tout homme sain d'esprit les referme, car elles conduisent l'âme à sa perte.
 
 
 
Trois portes ouvrent sur l'enfer: la concupiscence, la colère et l'avidité. Que l'âme éclairée les ferme, car elles conduisent à sa perte.
 
 
 
 
 
Verset : 16.22
 
 
 
O fils de Kuntî, l'homme qui a su éviter ces trois portes de l'enfer voue son existence à des actes qui engagent dans la réalisation spirituelle. Il atteint ainsi peu à peu le but suprême.
 
 
 
L'homme qui a su fermer ces trois portes de l'enfer voue son existence à l'Agya, il atteint ainsi peu à peu le but suprême.
 
 
 
 
 
Verset : 17.4
 
 
 
Les hommes que gouverne la vertu vouent leur culte aux dévas, ceux que domine la passion, aux êtres démoniaques, et ceux qu'enveloppe l'ignorance vivent dans le culte des fantômes et autres esprits.
 
 
 
 
 
Verset : 17.5, 17.6
 
 
 
Les hommes qui s'imposent des austérités sévères, mais non conformes aux Écritures, s'y livrant par orgueil, égoïsme, concupiscence, qu'ils Me torturent aussi, Moi, l’Âme Suprême sise en eux, ceux-là, sache-le, sont des asuras.
 
 
 
Qui s'impose une ascèse sévère, mais non conforme à l'Agya, le fait guidé par l'ego. Il torture l'âme en lui comme les démons font.
 
 
 
 
 
Verset : 17.11
 
 
 
Parmi les sacrifices, celui qu'on accomplit par devoir, selon les règles des Écritures, et sans en attendre aucun fruit pour soi-même, appartient à la vertu.
 
 
 
Parmi les sacrifices, celui qu'on accomplit par selon l'Agya et sans en attendre aucun fruit pour soi-même, appartient à la vertu.
 
 
 
 
 
Verset : 17.12
 
 
 
Mais le sacrifice accompli en vu de quelque résultat ou bienfait matériel, ou d'une manière ostentatoire, par orgueil, sache qu'il naît de la passion, ô meilleur des Bhâratas.
 
 
 
Mais le sacrifice accompli en vu de quelque bienfait matériel, d'une manière ostentatoire, par orgueil, sache qu'il naît de la passion.
 
 
 
 
 
Verset : 17.26, 17.27
 
 
 
La vérité Absolue constitue le but des pratiques dévotionnelles, et on La désigne par le mot SAT. Ces pratiques – sacrifices, austérités et actes charitables – en harmonie avec l'Absolu, la Personne Suprême, sont pour Lui plaire, ô fils de Prithâ.
 
 
 
La vérité Absolue constitue le but de l'Agya et on La désigne par le mot SAT. L'Agya en harmonie avec l'Un sont pour Lui plaire.
 
 
 
 
 
-FIN-
 
 
 
 
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17 février 2012 5 17 /02 /février /2012 09:51
  Bhagavad-Gita-ch-12.jpg
 
 
 
 
 
 
 
Suite de la publication de la Bhagavad-Gîtà mise en parallèle avec l'enseignement de la Madhyama-màrga dont le livre [la Bhakti-kä-margà] est disponible sur le site [voir la page qui lui est consacrée].
 
 
 
Comme précédemment les Versets du livre original qui ne sont pas réécrits mais qui sont complètement apparentés à la Madhyama-margà sont en orange. Ceux qui supportaient une réécriture [dans le plus grand respect du message d'origine] sont signalés par leur titre en orange et la réécriture dans une autre police [Nyala], à la suite du texte original.
 
 

-CHAPITRE 12-

 

LE SERVICE DE DEVOTION

 


 
Verset : 12.1
 
Arjuna dit : De celui qui ainsi T'adore, par les services de dévotion, et de celui qui voue son culte au Brahman impersonnel, au non-manifesté : lequel des deux est le plus parfait ?
 
Verset : 12.2
 
Le Seigneur Bienheureux dit : "Celui qui attache sur Ma Forme personnelle son mental, et toujours s'engage dans Mon adoration, plein d'une foi spirituelle ardente, celui-là, Je le tiens pour le plus parfait.
 
Qui attache sur l'Un son mental, et toujours s'engage dans l'adoration, plein d'une foi spirituelle ardente, celui-là est parfait.
 
Verset : 12.3, 12.4
 
Quant à ceux qui tout entiers se vouent au non-manifesté, à l'indéfini, inconcevable, inaccessible aux sens, omniprésent, fixe, immuable [le concept impersonnel de la Vérité Absolue], ceux-là, dont le culte consiste à maîtriser les sens, se montrer égal envers tous et œuvrer pour le bien universel, certes, ils finissent aussi par M'atteindre.
 
Verset : 12.5
 
Pour eux, cependant, dont le mental se lie au non-manifesté, à l'aspect impersonnel de l'Absolu, le progrès sera fort pénible. Avancer par cette voie est toujours difficile pour l'être incarné.
 
Verset : 12.6, 12.7
 
Pour qui M'adore, abandonne à Moi tous ses actes et se voue à Moi sans partage, absorbé dans le service, de dévotion et méditant constamment sur moi, son mental fixé sur Moi, pour celui-là, ô fils de Prithâ, Je suis le libérateur qui bientôt l'arrachera à l'océan des morts et des renaissances.
 
Absorbe toi dans le service et médite constamment sur l'Un. En gardant ton mental attaché tu sera arraché à l'océan des renaissances.
 
Verset : 12.8
 
Simplement fixe ton mental sur Moi, Dieu, la Personne Suprême, et loge en Moi toute intelligence. Ainsi, nul doute, tu vivras toujours en Moi.
 
Simplement fixe ton mental sur le Saint-Nom et loge en lui toute intelligence. Ainsi, nul doute, tu vivras toujours avec lui.
 
Verset : 12.9
 
Si tu peux ô Mon cher Arjuna, ô conquérant des trésors, attacher sur Moi ton mental sans faillir, observe alors les principes régulateurs du bhakti-yoga ; tu acquerras ainsi le désir de M'atteindre.
 
Si tu peux attacher sur l'Un ton mental sans faillir, observe alors l'Agya; tu acquerras ainsi le désir de la grâce.
 
Verset : 12.10
 
Si toutefois tu ne peux te soumettre aux principes régulateurs du bhakti yoga, alors essais de Me consacrer tes œuvres, car en agissant pour Moi, tu atteindras l'état parfait.
 
Verset : 12.11
 
"Et si tu ne peux même agir dans cette conscience, alors efforce-toi de renoncer à tout fruit de tes actes, et en l'âme d'établir ta conscience.
 
Verset : 12.12
 
Mais si à cette pratique non plus tu ne peux te plier, cultive alors la connaissance. Supérieure à la connaissance, néanmoins, est la méditation, et supérieur à la méditation, le renoncement aux fruits des actes, car ce renoncement peut conférer, pour le mental, toute paix.
 
Supérieure à la connaissance est la méditation, et supérieur est le Service, car ce renoncement peut conférer, pour le mental, toute paix.
 
Verset : 12.13, 12.14
 
Celui, envieux de rien, qui se comporte avec tous en ami bienveillant, qui de rien ne se croit le possesseur, qui du faux ego est affranchi et dans la joie comme dans la peine reste le même, qui plein de pardon, toujours connaît le contentement, qui avec détermination est engagé dans le service de dévotion, et dont le mental et l'intelligence sont en accord avec Moi, celui-là M'est très cher.
 
Qui connaît le détachement et garde contenu le faux ego, qui reste d'humeur égale et déterminé dans le service, celui-là est l'ami de Dieu.
 
Verset : 12.15
 
Celui qui jamais n'est cause d'agitation pour autrui et que jamais non plus l'agitation ne trouble, que joies et peines n'affectent pas, celui-là M'est très cher.
 
Qui jamais ne cause d'agitation pour autrui, que jamais l'agitation ne trouble, que joies et peines ne touchent pas, est ami de Dieu.
 
Verset : 12.16
 
Celui qui ne dépend en rien des modes de l'action matérielle, l'être pur, expert en tout, libre de tout anxiété, affranchi de la souffrance, et qui ne recherche point le fruit de ses actes, celui-là, Mon dévot, M'est très cher.
 
Verset : 12.17
 
Celui qui ne se saisit ni de la joie ni de la peine, qui ne s'afflige ni convoite, qui renonce au favorable comme au défavorable, celui-là, Mon dévot, M'est très cher.
 
Qui ne se saisit ni de la joie ni de la peine, qui ne s'afflige ni convoite, qui renonce au bon comme au mauvais, celui-là est ami de Dieu.
 
Verset : 12.18, 12.19
 
"Celui qui envers l'ami ou l'ennemi se montre égale, et le même devant la gloire ou l'opprobre, la chaleur ou le froid, les joies ou les peines, l'éloge ou le blâme, qui toujours est libre de toute souillure, silencieux, satisfait de tout, insouciant du gîte, et qui, établi dans la connaissance, Me sert avec amour et dévotion, celui-là M'est très cher.
 
Verset : 12.20
 
Celui qui, plein de foi, dans cette impérissable voie du service de dévotion s'engage tout entier, faisant de Moi le but suprême, celui-là M'est infiniment cher.
 
Celui qui, plein de foi, dans cette voie du service s'engage tout entier, faisant de l'Un son but suprême, celui-là est ami de Dieu.
 
 
 
 
 


 
 
 
 
 
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2 février 2012 4 02 /02 /février /2012 16:11
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Suite de la publication de la Bhagavad-Gîtà mise en parallèle avec l'enseignement de la Madhyama-màrga dont le livre ( la Bhakti-kä-margà ) est disponible sur le site ( voir la page qui lui est consacrée ).
 
 
 
Comme précédemment les Versets du livre original qui ne sont pas réécrits mais qui sont complètement apparentés à la Madhyama-margà sont en orange. Ceux qui supportaient une réécriture ( dans le plus grand respect du message d'origine ) sont signalés par leur titre en orange et la réécriture dans une autre police ( Nyala ), à la suite du texte original.
 
 

CHAPITRE 11 : LA FORME UNIVERSELLE ( la Lumière ).

 
 
Verset : 11.1
 
Arjuna dit : les enseignements sur les secrets du savoir spirituel, qu'avec bonté Tu m'as révélés, je les ai entendus et mon illusion s'est maintenant évanouie.
 
J'ai reçus la révélation de la Vérité, que par ta Grâce tu m'a faite et l'illusion, où j'étais, s'est évanouie.
 
Verset : 11.2
 
De Tes lèvres, ô Toi aux yeux pareils-au-lotus, j'ai appris Tes gloires intarissables, et par elles, j'ai aussi découvert les vérités précises sur l'origine et la fin des êtres.
 
De toi j'ai reçu le Satsang et par lui j'ai découvert la vérité sur l'origine et la fin des êtres.
 
Verset : 11.3
 
O personne Suprême, ô Forme souveraine, je Te vois devant moi, tel que Tu es, mais je désire encore celle de Tes formes par quoi Tu pénètres dans la manifestation matérielle.
 
Ô, toi l'Un ; je vois ta Lumière mais j'ai encore le désir de voir la forme de ton incarnation.
 
Verset : 11.4
 
Ô Seigneur, ô maître de tous les pouvoirs surnaturels, si Tu estimes que je peux la contempler, montre-moi, je T'en prie, Ta forme universelle.
 
Ô toi l'Un, donne-moi la Grâce de voir ta Lumière.
 
Verset : 11.5
 
Le Seigneur Bienheureux dit : Ô Mon cher Arjuna, fils de Prithâ, vois ici Ma gloire, des centaines, des milliers de formes divines, infiniment divers, multicolores comme la mer.
 
L'avatar dit : vois en ce monde la multitude de ma création qui recèle, en toutes ses formes, l'essence même de ma forme.
 
Verset : 11.6
 
Aperçois les Adityas, les Rudras, tous les autres dévas. Contemples, ô meilleur des Bhâratas, les innombrables manifestations que jamais jusqu'ici nul n'a connues.
 
Verset : 11.7
 
Tout ce que tu désires et désireras voir, le mobile comme l'immobile, vois le à l'instant dans cette forme universelle, car tout s'y trouve, ô Gudâkesha.
 
Vois maintenant toutes choses, l'immobile comme le mobile, dans sa forme unique où la totalité se trouve.
 
Verset : 11.8
 
Mais tu ne peux Me voir avec les yeux qui sont tien ; je te confère donc les yeux divins par quoi tu pourras contempler, Mes inconcevables pouvoirs.
 
Tu peux voir ma vraie forme avec tes propres yeux : je te donne la vision intérieure pour me voir dans toute ma gloire.
 
Verset : 11.9
 
Sanjaya dit : Ô roi, à ces mots, Dieu, la personne Suprême, maître de tous les pouvoirs surnaturels, montre à Arjuna Sa forme universelle.
 
Verset : 11.10, 10.11
 
Prodigieuse la vision tout entière : innombrables les bouches, innombrables les yeux, en cette forme universelle, parée de divins et étincelants joyaux, de multiples vêtures, brandissant de multiples armes. Glorieusement couverte de guirlandes, ointe de parfums célestes, cette forme qui tout pénètre, magnifique et sans fin, Arjuna la contemple.
 
Verset : 11.12
 
Si les milliers et des milliers de soleil, ensemble, se levaient dans le ciel, peut-être leur éclat s'approcherait-il de celui du Seigneur Suprême dans cette forme universelle.
 
La Lumière intérieure, forme universelle de l'Un, brillait plus que des milliers de soleil se levant ensembles dans le ciel.
 
Verset : 11.13
 
Les mondes, bien qu'infinis et innombrables, Arjuna les voit alors, tous rassemblés en un point unique, en la forme universelle du Seigneur.
 
Dans cette Lumière, Arjuna vit l'essence même de toute l'infinité des mondes assemblés.
 
Verset : 11.14
 
Alors, frappé d'émerveillement, les poils hérissés, Arjuna, rend son hommage au Seigneur, et mains jointes, commence de Lui offrir des prières.
 
Verset : 11.15
 
Arjuna dit : Ô Krishna, mon cher Seigneur, je te vois, en Ton corps réunis, tous les dévas et autres êtres. J'aperçois Brahmâ, assis sur la fleur de lotus, et Shiva, et les sages, et les serpents divins.
 
Verset : 11.16
 
O Seigneur de l'univers, je vois, en Ton corps universel, d'innombrables formes, d'innombrables yeux, bouches, bras et ventres, étendus à l'infini, Là, point de fin, de milieu, ni de commencement.
 
Verset : 11.17
 
Sa radiance éblouissante, dont le flamboiement et l'ampleur sont semblables à ceux du soleil, rend Ta forme, parée de multiples couronnes, de masses de disques, difficiles à garder sous les yeux.
 
La Lumière de l'Un, dont le flamboiement et l'ampleur sont semblables à ceux du soleil est difficile à garder sous les yeux.
 
Verset : 11.18
 
Tu es le but premier, suprême, et nul, dans tous les univers, n'égale Ta grandeur, Toi qui es intarissable, le plus ancien de tout. Tu es le soutien de la religion impérissable et l'éternelle Personne Divine.
 
Verset : 11.19
 
Sans commencement, sans milieu et sans fin, Tu es de tout l'origine, Sans nombre sont Tes bras, sans nombre Tes yeux grandioses, et parmi eux, le soleil et la lune. Tes bouches crachent un feu brûlant, et de Ta radiance, Tu réchauffes cet univers tout entier.
 
Verset : 11.20
 
Bien qu'unique, Tu Te déploies à travers le ciel, les planètes et l'espace qui sépare. Contemplant cette forme, la Tienne, terrible et merveilleuse, ô grand parmi les grands, je vois les trois systèmes planétaires, tous jetés dans la confusion.
 
Verset : 11.21
 
Tous les dévas, par groupes, se soumettent et entrent en toi. Terrifiés, les mains jointes, ils T'adressent des prières et chantent les hymnes védiques.
 
Verset : 11.22
 
Les différentes manifestations de Shiva, les Adityas, les Vasus, les Sâdhyas, les Vishvadévas, les deux Asvins, les Maruts, les ancêtres et les gandharvas, les Yaksas, les Asuras et les dévas accomplis, tous Te contemplent, frappés d'émerveillement.
 
Verset : 11.23
 
A la vue de Tes visages et de Tes yeux sans nombre, de Tes yeux sans nombre, de Tes bras, ventres, jambes, tous innombrables, et de Tes terribles dents, ô Toi aux-bras-puissants, les planètes et tous leurs dévas sont troublés, comme je le suis moi-même.
 
Verset : 11.24
 
Tes couleurs éblouissantes, multiples, emplissent les cieux, et à la vue de Tes yeux immenses et flamboyants, de Tes bouches béantes, je ne puis conserver plus longtemps mon mental en paix, ô Visnu, Toi qui tout pénètres, j'ai peur.
 
Verset : 11.25
 
Comme Je regarde Tes visages, ardent comme la mort, et Tes dents, terribles, les sens me font défaut. De toutes parts m'assaille la confusion. Ô Seigneur de seigneur. Ô havre des mondes, accorde-moi Ta grâce.
 
Verset : 11.26, 11.27
 
Les fils de Dhritarâshtra et leurs alliés royaux, et Bhîsma, Drona, Karna, et aussi les plus éminents de nos guerriers, tous se précipitent dans Tes bouches, dont les dents effroyables écrasent leurs têtes. J'en vois même qui, entre ces dents, sont broyés.
 
Verset : 11.28
 
Telles les eaux de fleuves qui dans l'océan se jettent, ces légions de grands guerriers dans Tes bouches de feu se ruent et périssent.
 
Verset : 11.29
 
Comme des phalènes se hâtent à leur perte dans le feu brûlant, ainsi tous les hommes se précipitent dans Tes bouches pour s'y détruire.
 
Verset : 11.30
 
O Vishnu, Je te vois qui engloutis tous êtres dans Tes bouches enflammées, qui couvres l'univers de Ta radiance sans mesure et embrases les mondes.
 
Verset : 11.31
 
O maître des maîtres, Toi dont la forme est si terrible, Je t'en prie, dis moi qui Tu es, Je Te rends mon hommage ; accorde-moi Ta grâce. Je ne comprends pas le dessin de Tes œuvres, et voudrais le connaître.
 
Ô maître des maîtres, toi dont la Lumière est infinie, dis-moi qui tu es. Je me prosterne face à toi pour ta Grâce. Je ne comprends pas le but de tes œuvres et voudrais le connaître.
 
Verset : 11.32
 
Le Seigneur Bienheureux dit : "Je suis le temps, destructeur des mondes, venu engager tous les hommes. En dehors de vous [Les pândavas], ils périront tous, guerriers des deux armées qui s'affrontent.
 
Verset : 11.33
 
"Aussi, lève-toi, prêt à combattre. Triomphant de tes ennemis, tu jouiras d'un royaume prospère. Tous, par Mon ordre, sont déjà tués, et toi, ô Savyasâchin, ne peut être, dans cette lutte, qu'un instrument dans Ma main.
 
Verset : 11.34
 
"Drona, Bhîsma, Jayadratha, Karna, et les autres guerriers valeureux, tous déjà sont mis à mort. Combats sans être troublé, et tu vaincras dans cette lutte tous tes ennemis."
 
Verset : 11.35
 
Sanjaya dit à Dhrtarâstra : "Ô roi, ayant ouï les paroles du Seigneur Suprême, Arjuna tremble, et, terrifié, les mains jointes, Lui rend son hommage. D'une voix coupé par l'émotion, il se met à parler."
 
Verset : 11.36
 
Arjuna dit : "Au son de Ton Nom, ô Hrisîkesha, l'univers s'emplit de joie, et ainsi, tous s'attachent à Toi, Les êtres accomplis Te rendent leur hommage respectueux, mais les êtres démoniaques, saisis d'épouvante, s'enfuient de toutes parts. C'est justement et à bon droit qu'il en ainsi.
 
Par ton Saint-Nom l'univers s'emplit de joie. Les êtres réalisés te rendent grâce et la confusion de màra disparaît avec lui.
 
Verset : 11.37
 
"Ô Toi, si grand, qui dépasses même Brahmâ, tu es le maître originel. Comment ne Te rendraient-ils pas leur hommage, Ô Toi l'Infini. Ô refuge de l'univers, tu es la source impérissable, la cause de toutes les causes, au-delà de la manifestation matérielle.
 
Verset : 11.38
 
"Tu es Dieu, la personne Suprême et originelle, unique sanctuaire de ce monde manifesté. Tout est par Toi connu, et Tu es tout ce qui se peut connaître. Aux trois gunas Tu n'es point lié, ô Forme infinie, Tu es partout présent dans l'univers.
 
Verset : 11.39
 
"Tu es l'air, le feu, l'eau et aussi la lune. Tu es le maître absolu et l'aïeul. Mille fois, encore et encore, je T'offre mon hommage et mon respect.
 
Verset : 11.40
 
"De devant, de derrière, de toutes parts, reçois mon hommage, Ô puissance infinie, maître de pouvoirs sans mesure, Tu pénètres tout, et ainsi, Tu es tout.
 
Verset : 11.41, 11.42
 
"Méconnaissant Tes gloires, je T'ai, dans le passé, nommé ainsi : "ô Krishna", "ô Yâdava", "ô mon ami", pardonne-moi, je T'en prie, tout ce que j'ai pu faire par déraison ou par amour. Que de fois T'ai-je manqué de respect, quand nous nous divertissions ensemble, quand nous nous allongions sur le même lit, partagions le même repas, parfois seuls, parfois devant plusieurs compagnons. Toutes ces offenses, ô Achyuta, je T'en demande pardon.
 
Verset : 11.43
 
"De l'entière manifestation matérielle, Tu es le père, le Seigneur adorable, le glorieux maître spirituel. Nul n'est Ton égal, combien de mois plus haut, combien de mois Un avec Toi ! Dans les trois mondes, Ta puissance règne, sans mesure.
 
Verset : 11.44
 
"Tu es le Seigneur Suprême, à qui chaque être doit toute adoration. Je tombe donc à Tes pieds, T'offre mon respect et implore Ta miséricorde. Comme un père pour son fils, un ami pour un ami, un amant pour son aimée, sois tolérant envers moi, daigne, mon Seigneur, souffrir les fautes que j'ai pu commettre à Ton endroit.
 
Verset : 11.45
 
"En voyant cette forme universelle, que jamais encore j'avais vue, je suis heureux, mais en même temps, mon mental est ébranlé par la peur. C'est pourquoi je Te prie de m'apparaître à nouveau dans Ta Forme de Personne Suprême ; fais moi cette grâce, ô Seigneur des seigneurs, ô refuge de l'univers.
 
En voyant, pour la première foi, ta Lumière je suis heureux mais, en même temps, mon mental a peur, c'est pourquoi je te prie de m’apparaître de nouveau sous la forme de ton Avatar.
 
Verset : 11.46
 
"Ô Seigneur universel, je désire Te contempler dans Ta forme à quatre bras, couronnée, portant la masse, le disque, la conque et la fleur de lotus. Grande est mon impatience de T'admirer dans cette Forme, ô Toi aux mille bras."
 
Verset : 11.47
 
Le Seigneur Bienheureux dit : "C'est dans la joie, Mon cher Arjuna, que par Ma puissance interne, Je t'ai révélé, en ce monde, Ma forme universelle, sublime, infinie, l'éblouissante, que nul avant toi n'avait jamais vue.
 
L'Un dit : « c'est dans la joie que je t'ai révélé la Lumière, sublime, infinie, éblouïssante que nul avant toi n'avait jamais vue. »
 
Verset : 11.48
 
"Ni l'étude des Védas, ni les sacrifices, ni les actes charitables, ni même les rites, l'ascèse sévère ou telles autres pratiques, ne donnent de voir Ma forme universelle. Nul avant toi ; ô meilleur des guerriers Kurus, nul n'a pu la contempler.
 
Verset : 11.49
 
"Devant cette forme terrible de Moi, ton mental s'est obscurci, mais que s'apaise ta crainte, que cesse ton trouble. En toute sérénité, contemple maintenant la Forme de ton désir.
 
Devant ma Lumière infinie ton mental a eu peur, mais rassure-toi, je te montre à nouveau ma forme humaine que tu aimes tant.
 
Verset : 11.50
 
Sanjaya dit à Dhritarâshtra : "Tenant ces propos, Krishna, Dieu, la Personne Suprême, dévoile à Arjuna Sa Forme à quatre bras, puis reprend Sa Forme à deux bras, pour réconforter le prince terrifié.
 
Verset : 11.51
 
En voyant Krishna dans sa Forme originelle, Arjuna dit : "Je vois cette Forme aux traits humains, si merveilleusement belle, et voici que s'apaise mon mental, et que je reviens à ma propre nature, ô Janârdana."
 
En voyant l'Un sous sa forme incarnée, Arjuna dit : « Je te vois en tant qu'homme et voici que mon mental s'apaise et que redeviens moi-même ».
 
Verset : 11.52
 
Le Seigneur Bienheureux dit : Cette Forme, la Mienne, que maintenant tu contemples, il est bien difficile de la voir, Mon cher Arjuna. Les dévas eux-mêmes sans cesse aspirent à la découvrir, cette Forme est chère.
 
Cette Lumière que, maintenant tu contemple, il est bien difficile de la voir. Les dévas, eux-même, sans cesse aspirent à la voir. Cette forme est précieuse.
 
Verset : 11.53
 
"Cette Forme que tu vois de tes yeux spirituels, ni la simple étude des Védas, ni les ascèses, ni les actes charitables, ni adoration rituelle ne permettent de la comprendre. Nul, par ces chemins, ne Me verra tel que Je suis.
 
Cette Lumière que tu vois de ton regard intérieur, aucune étude des textes, aucun acte charitable, aucun rituel ne permettent de la faire apparaître. Personne, par ces chemins ne verra l'Un tel qu'il est.
 
Verset : 11.54
 
"Ce n'est qu'en Me servant avec un amour et une dévotion sans partage qu'on peut Me connaître tel que Je suis, debout devant toi, ô Arjuna, et de même, en vérité, Me voir. Ainsi, et seulement ainsi, pourra-t-on percer le mystère de Ma Personne, ô Parantapa.
 
Ce n'est que par le Service et la dévotion que l'on peut me connaître tel que je suis et seule la vision de la vraie Lumière permet de percer le mystère de ma personne.
 
Verset : 11.55
 
"Celui qui, affranchi de la spéculation intellectuelle et de la souillure de ses actes passés, bienveillant à l'égard de tous les êtres, s'absorbe dans le service de dévotion pur, celui-là, ô cher Arjuna, certes vient à Moi."
 
Celui qui s'affranchit du faux-égo, de ses délires, de sa confusion et se tient hors du karma, par le Service et la dévotion pure, vient à moi.
 
 
 
 
 
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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 15:36
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-CHAPITRE 10-

 

LES GLOIRES DE L'ABSOLU

 


 
Verset : 10.1
 
Le Seigneur Suprême dit : Encore une foi, ô Arjuna-aux-bras-puissants, Mon ami très cher, écoute Ma parole suprême, dite pour ton bien, et qui t'apportera la joie.
 
Verset : 10.2
 
Ni les multitudes de dévas, ni les grands sages ne connaissent Mon origine, car en tout, Je suis des uns comme des autres la source.
 
Verset : 10.3
 
Qui Me sait non né, sans commencement, le souverain de tous les mondes, celui-là, sans illusion parmi les hommes, devient libre de tout péché.
 
Verset : 10.4, 10.5
 
L'intelligence, le savoir, l'affranchissement du doute et de l'illusion, l'indulgence, la véracité, la maîtrise de soi et la quiétude, les joies et les peines, la naissance et la mort, la peur et l'intrépidité, la non-violence, l'équanimité, le contentement, l'austérité, la charité, la gloire et l'opprobre – tous de moi seul procèdent.
 
Verset : 10.6
 
Les sept grand sages, les quatre autres, qui furent avant eux, et les Manus ( les pères de l'humanité ) sont nés de mon mental; tous les êtres, en ce monde, sont leurs descendants.
 
Verset : 10.7
 
Qui, en vérité, connaît cette gloire et cette puissance, les Miennes, Me sert avec une dévotion pure, sans partage ; c'est là un fait certain.
 
Verset : 10.8
 
De tous les mondes, spirituels et matériels, Je suis la source, de Moi tout émane. Les sages qui connaissent parfaitement cette vérité, de tout leur cœur Me servent et M'adorent.
 
Verset : 10.9
 
Mes purs dévots toujours absorbent en Moi leurs pensées, et leur vie ne M'abandonnent. Ils s'éclairent les uns les autres sur Ma Personne, s'entretiennent de Moi sans fin, et par-là trouvent une satisfaction et une joie immenses.
 
Les dévots toujours restent dans le Saint-Nom et observent l'Agya. Ils se donnent Satsang, se parlent de l'Un et y trouvent la béatitude.
 
Verset : 10.10
 
Ceux qui toujours Me servent et M'adorent avec amour et dévotion, Je leur donne l'intelligence par quoi ils pourront venir à Moi.
 
Ceux qui toujours servent et adorent avec amour et dévotion le Seigneur reçoivent sa Grâce par laquelle ils pourront venir à lui.
 
Verset : 10.11
 
Vivant dans leur cœur, et plein pour eux de compassion, Je dissipe, du flambeau lumineux de la connaissance, les ténèbres nées de l'ignorance.
 
L'Un vit dans le cœur des hommes et plein de compassion pour eux il dissipe les ténèbres de l'ignorance par la lumière de la connaissance.
 
Verset : 10.12, 10.13
 
Arjuna dit : "Tu es le Brahman Suprême, l'ultime demeure, le purificateur souverain, la vérité Absolue et l'éternelle Personne Divine. Tu es Dieu, l’Être primordial, original et absolu. Tu es le Non-né, la beauté qui tout pénètre. Tous les grands sages le proclament, Nârada, Asita, Devala, Vyâsa ; et Toi-même, à présent, me le révèles.
 
Verset : 10.14
 
"O Krishna, tout ce que Tu m'as dit, Je l'accepte comme la vérité la plus pure. Ni dévas ni asuras ne connaissent Ton vrai visage, ô Seigneur.
 
Verset : 10.15
 
"En vérité ; Toi seul, par Tes propres puissances, Te connais, ô source de tout ce qui est, Seigneur de tous les êtres, Dieu même des dévas, ô Personne Suprême, maître de l'univers.
 
Verset : 10.16
 
"Instruis-moi en détail, je t'en prie, de Tes divins pouvoirs, par quoi Tu pénètres tous ces mondes et en eux demeures.
 
Verset : 10.17
 
"Comment dois-je sur Toi méditer, ô yogi suprême ? Dans quelles formes Te contempler, ô Seigneur Bienheureux ?
 
Verset : 10.18
 
"De Tes puissances et de Tes gloires, encore et en détail parle-moi, ô Janârdana, car de l'ambroisie de Ta parole, je ne saurais me rassasier."
 
Verset : 10.19
 
Le Seigneur Bienheureux dit : "Je te décrirai donc Mes gloires divines, ô Arjuna, mais, seules les plus saillantes, car infinie est Ma splendeur.
 
Verset : 10.20
 
"Je suis l’Âme Suprême, ô Gudâkesha, situé dans le cœur de chaque être. De tous, Je suis le commencement, le milieu et la fin.
 
Verset : 10.21
 
"D'entre les Adityas, Je suis Vishnu, et d'entre les sources de lumière, le soleil radieux. Parmi les Maruts, Je suis Marîchi, et parmi les astres de la nuit la lune.
 
Verset : 10.22
 
D'entre les Védas, Je suis le Sâma. Parmi les Védas, Je suis Indra, et parmi les sens, le mental. Dans les êtres, Je suis la force vitale [la conscience].
 
Je suis la dévotion, le Roi des Dieux et, parmi les sens, l'intelligence. Dans les êtres, je suis la conscience et la vie.  
 
Verset : 10.23
 
Parmi les Rudras, Je suis Shiva, D'entre les Yakshas et les Râkshasas, Je suis le déva des richesses ( Kuvera ) et chez les Vasus, Je suis le Feu ( Agni ). D'entre les montagnes, Je suis Meru.
 
Je suis toutes les formes de l'Un, qu'on les croit bénéfiques ou mauvaises, je suis les richesses du monde et sa Lumière première et je suis le Royaume ( les séjours de l'Un ).
 
Verset : 10.24
 
D'entre les prêtres, ô Arjuna, sache que Je suis la tête, Brihaspati, le seigneur de dévotion, et d'entre les chefs militaires, Skanda, le seigneur de la guerre. Parmi les eaux, Je suis l'océan.
 
De toutes choses et créatures je suis le plus grand.
 
Verset : 10.25
 
Chez les grands sages, Je suis Bhrigu. Parmi les vibrations de son, Je suis OM, la syllabe absolue, et parmi les sacrifices, le japa, le chant des Saints-Noms, Parmi les masses inébranlables, l’Himalaya.
 
Verset : 10.26
 
D'entre les arbres, Je suis le figuier sacré, et d'entre les sages et les dévas, Nârada. Chez les Gandharvas, chantres de dévas, je suis Chitrarahta, et parmi les âmes accomplies, le sage Kapila.
 
Verset : 10.27
 
D'entre les chevaux, saches Je suis Uchchaihshravâ, né du nectar d'immortalité. Chez les nobles éléphants, Je suis Airâvata, et chez les hommes le monarque.
 
Verset : 10.28
 
Parmi les armes, je suis la foudre, et parmi les vaches, la surabhi, au lait abondant. Chez les procréateurs, Je suis Kandarpa, le déva de l'amour, et d'entre les serpents, le roi, Vâsuki.
 
Verset : 10.29
 
Chez les Nâgas, serpents célestes, Je suis Ananta, et chez les princes de l’onde, Varuna. Parmi les ancêtres, je suis Aryamâ, et parmi ceux qui appliquent la loi, Yama, le déva de la mort.
 
Verset : 10.30
 
D'entre les démoniaques Daityas, Je suis le fervent Prahlâda, et d'entre les asservisseurs, le temps. Parmi les bêtes, Je suis le lion, et parmi les oiseaux, Garuda, qui porte Vishnu.
 
Verset : 10.31
 
Parmi les purificateurs, Je suis le vent, et d'entre ceux qui portent les armes, je suis Râma. Chez les poissons, Je suis le requin, et parmi les cours d'eau, le Gange.
 
Verset : 10.32
 
De toutes créations, ô Arjuna, Je suis le début et la fin, et l'entre-deux. Parmi toutes les sciences, Je suis la science spirituelle de l'âme, et des logiciens, Je suis conclusion, la vérité finale.
 
Verset : 10.33
 
D'entre les lettres, Je suis le A, et parmi les mots composés, le dvandva. Je suis également le temps inexhaustible, et parmi les créateurs, Brahmâ, dont les faces multiples regardent partout.
 
Verset : 10.34
 
Je suis la mort qui tout dévore, et aussi la source de tout ce qui est à venir. Et la femme, Je suis le nom, la fortune, mais aussi les belles paroles, la mémoire, l'intelligence, la fidélité et la patience.
 
Verset : 10.35
 
D'entre les hymnes, Je suis le Brhat-sama, que l'on chante pour Indra, et d'entre les poèmes, la Gayatrî, que chantent chaque jour des brâhmanas. Parmi les mois, Je suis novembre et décembre, et parmi les saisons, le printemps fleurissant.
 
Verset : 10.36
 
Je suis le jeu des trompeurs, et l'éclat de tout ce qui resplendit. Je suis la victoire, l'aventure et la force du fort.
 
Verset : 10.37
 
Chez les descendants de Vrishni, Je suis Vasudéva, et chez les pândavas, Arjuna. Parmi les sages, Je suis Vyâsa, et d'entre les grands penseurs, Ushanâ.
 
Verset : 10.38
 
Parmi les châtiments, Je suis la verge, et chez ceux qui cherchent à vaincre, la mortalité. Dans les choses secrètes, Je suis le silence, et du sage la sagesse.
 
Verset : 10.39
 
De plus, ô Arjuna, Je suis la semence de toute existence. Rien de mobile ou d'immobile n'existe sans Moi.
 
Verset : 10.40
 
Mes gloires divines ne connaissent pas de limite, ô vainqueur des ennemis, ce que Je t'ai révélé n'est que une manière d'exemple, une infime parcelle de Ma grandeur infinie.
 
Verset : 10.41
 
Tout ce qui est beau, puissant, glorieux, éclot, sache-le, d'un simple fragment de ma splendeur.
 
Verset : 10.42
 
Mais à quoi bon, ô Arjuna, tout ce détail ? Car, l'univers entier, par une simple étincelle de Ma personne, Je le pénètre et le soutiens.
 
A quoi bon cette énumération ? Une simple étincelle de l'Un pénètre et soutient l'univers tout entier.
 
 
 
 
 
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11 janvier 2012 3 11 /01 /janvier /2012 10:04
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Suite de la publication de la Bhagavad-Gîtà mise en parallèle avec l'enseignement de la Madhyama-màrga dont le livre ( la Bhakti-kä-margà ) est disponible sur le site (voir la page qui lui est consacrée).
 
 
 
Comme précédemment les Versets du livre original qui ne sont pas réécrits mais qui sont complètement apparentés à la Madhyama-margà sont en orange. Ceux qui supportaient une réécriture ( dans le plus grand respect du message d'origine ) sont signalés par leur titre en orange et la réécriture dans une autre police, à la suite du texte original.
 
 

-CHAPITRE 9-

 

LE PLUS SECRET DES SAVOIRS

 
 
 
Verset : 9.1
 
 
 
Le Seigneur Bienheureux dit : parce que jamais tu ne Me jalouses, Mon cher Arjuna Je vais te révéler la sagesse la plus secrète, par quoi tu sera affranchi des souffrances de l'existence matérielle.
 
 
 
Verset : 9.2
 
 
 
Ce savoir est roi entre toutes les sciences ; il est le secret d'entre les secrets, la connaissance la plus pure, et parce qu'il nous fait directement réaliser notre identité véritable, représente la perfection de la vie spirituelle. Il est impérissable, et d'application joyeuse.
 
 
 
Verset : 9.3
 
Les hommes qui, sur la voie du service de dévotion, sont privés de foi, ô vainqueur des ennemis, ne peuvent M'atteindre, ils reviennent naître et mourir en ce monde.
 
 
 
Les hommes qui, sur la voie du service de dévotion, sont privés de foi, ne peuvent se libérer, ils reviennent naître et mourir en ce monde.
 
 
 
Verset : 9.4 9.5
 
 
 
Cet univers est tout entier pénétré de Moi, dans Ma forme non manifestée. Tous les êtres sont en Moi, mais je ne suis pas en eux. Dans le même temps, rien de ce qui est créé n'est en Moi. Vois Ma puissance surnaturelle ! Je soutiens tous les êtres, Je suis partout présent, et pourtant, Je demeure la source même de toute création.
 
 
 
Tous les êtres sont en l'Un et, en même temps, rien de créé n'est en lui. Il est en même temps en eux et pas en eux. Il est la source.
 
 
 
Verset : 9.6
 
De même que dans l'espace éthéré se tient le vent puissant, soufflant partout, ainsi, sache-le, en Moi se tiennent tous les êtres.
 
 
 
De même que dans l'air souffle le vent, en l'Un se tiennent tous les êtres.
 
 
 
Verset : 9.7
 
 
 
A la fin d'un âge, ô fils de Kuntî, toutes créations matérielles rentrent en Moi, et au début de l'âge suivant, par Ma puissance, Je crée de nouveau.
 
 
 
Verset : 9.8
 
 
 
L'univers matériel tout entier est sous Mon ordre. Par Ma volonté, il est à chaque fois de nouveau manifesté, et c'est toujours par elle qu'à la fin il est anéanti.
 
 
 
Verset : 9.9
 
 
 
Mais ces actes ne sauraient Me lier, ô Dhananjaya. A jamais détaché d'eux, J'y demeure comme neutre.
 
 
 
Verset : 9.10
 
 
 
La nature matérielle agit sous Ma direction, ô fils de Kuntî, sous Ma direction elle engendre tous les êtres, mobiles et immobiles. Par Mon ordre encore, elle est créée puis anéantie, dans un cycle sans fin.
 
 
 
Verset : 9.11
 
Le sots Me dénigrent lorsque sous la forme humaine Je descends en ce monde. Ils ne savent rien de Ma nature spirituelle et absolu, ni de ma suprématie totale.
 
 
 
Verset : 9.12
 
 
 
Ainsi égarés, ils chérissent des vues démoniaques et athées. Vains sont leurs espoirs de libération, vains leurs actes intéressés, vaine leur aspiration au savoir.
 
 
 
Les sots chérissent des vues démoniaques. Vains sont leurs espoirs, leurs actes intéressés et vaine leur aspiration au savoir.
 
 
 
Verset : 9.13
 
 
 
Mais ceux qui ignorent l'égarement, ô fils de Prithâ, les mahâtmâs, se trouvent sous la protection de la nature divine. Me sachant Dieu, la Personne Suprême, originelle et intarissable, ils s'absorbent dans le service de dévotion.
 
 
 
Mais les grandes âmes, les initiés se trouvent sous la protection de la grâce, absorbés dans le service de dévotion.
 
 
 
Verset : 9.14
 
 
 
Chantant toujours Mes gloires, se prosternant devant Moi, grandement déterminés dans leur effort spirituel, ces âmes magnanimes M'adorent éternellement avec amour et dévotion.
 
 
 
Chantant la gloire du Seigneur, en pranam, déterminés dans l'observance de l'Agya, ces belles âmes n'ont qu'amour et dévotion.
 
 
 
Verset : 9.15
 
 
 
D'autres, qui cultivent le savoir, M'adorent soit comme l'existence unique, soit dans la diversité des êtres et des choses, soit dans Ma forme universelle.
 
 
 
Verset : 9.16
 
 
 
Mais c'est Moi qui suis le rite et le sacrifice, l'oblation aux ancêtres, l'herbe médicinale et le mantra. Je suis et le beurre, et le feu, et l'offrande.
 
 
 
Verset : 9.17
 
 
 
De cet univers, Je suis le père, la mère, le soutien et l'aïeul, Je suis l'objet du savoir, le purificateur et la syllabe OM. Je suis également le Rig, le Sâma et le Yajur.
 
 
 
Verset : 9.18
 
 
 
Je suis le but, le soutien, le maître, le témoin, la demeure, le refuge et l'ami le plus cher, Je suis la création et l'annihilation, la base de toutes choses, le lieu de repos et l'éternelle semence.
 
 
 
Verset : 9.19
 
 
 
Je contrôle la chaleur, la pluie et la sécheresse, Je suis l'immortalité, de même que la mort personnifiée, L'être et non-être, tous deux sont en Moi, ô Arjuna.
 
 
 
Verset : 9.20
 
 
 
C'est indirectement qu'il M'adorent, les hommes qui étudient les Védas et boivent le soma, cherchant ainsi à gagner les planètes de délices. Ils renaissent sur la planète d'Indra, où ils jouissent des plaisirs des dévas.
 
 
 
Verset : 9.21
 
"Quand ils ont joui de ces plaisirs célestes, quand leurs mérites se sont épuisés, ils reviennent sur cette Terre mortelle. Un bonheur fragile, tel est donc, après avoir suivi les principes des Védas, le seul fruit qu'ils récoltent.
 
 
 
Verset : 9.22
 
 
 
Mais ceux qui M'adorent avec dévotion, méditant sur Ma Forme absolue, Je comble leurs manques et préserve ce qu'ils possèdent.
 
 
 
Mais ceux qui M'adorent avec dévotion, méditant sur Ma Forme absolue, Je comble leurs manques et préserve ce qu'ils possèdent.
 
 
 
Verset : 9.23
 
 
 
Toute oblation qu'avec foi l'homme sacrifie aux dévas est en fait destinée à Moi seul, ô fils de Kuntî, mais offerte sans la connaissance.
 
 
 
Toute oblation qu'avec foi l'homme sacrifie aux idoles est en fait destinée à l'Un mais l'homme ne le sait pas.
 
 
 
Verset : 9.24
 
 
 
Car Je suis l'unique bénéficiaire et l'unique objet du sacrifice. Or, ceux qui ignorent Ma nature véritable, absolue, retombent.
 
 
 
Verset : 9.25
 
 
 
Ceux qui vouent leur culte aux dévas renaîtront parmi les dévas, parmi les spectres et autres esprits ceux qui vivent dans leur culte, parmi les ancêtres les adorateurs des ancêtres : de même, c'est auprès de Moi que vivront Mes dévots.
 
 
 
Qui voue un culte aux dévas renaîtra parmi les dévas avec ceux qui vivent dans leur culte, de même, c'est avec l'Un que vivront ses dévots.
 
 
 
Verset : 9.26
 
 
 
Que l'on M'offre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l'eau, et cette offrande, Je l'accepterai.
 
 
 
Que l'on offre, avec amour et dévotion, une feuille, une fleur, un fruit, de l'eau, et cette offrande il l'acceptera.
 
 
 
Verset : 9.27
 
 
 
Quoi que tu fasses, que tu manges, que tu sacrifies et prodigues, quelque austérité que tu pratique, que ce soit pour Me l'offrir, ô fils de Kuntî.
 
 
 
Quoi que tu fasses, que tu manges, que tu sacrifies et prodigues, quelque austérité que tu pratique, que ce soit dans le Service ( le non-agir ).
 
 
 
Verset : 9.28
 
 
 
Ainsi, tu t'affranchiras des suites de tes actes, tous, vertueux et coupables ; par ce principe du renoncement, tu seras libéré et viendras à Moi.
 
 
 
Ainsi, tu t'affranchiras des suites de tes actes vertueux et coupables; par le Service, tu seras libéré et viendras à Moi.
 
 
 
Verset : 9.29
 
 
 
Je n'envie, Je ne favorise personne, envers tous Je suis impartial. Mais quiconque Me sert avec dévotion vit en Moi, comme Je suis son ami.
 
 
 
Dieu ne favorise personne, envers tous il est impartial. Mais quiconque le sert avec dévotion vit en lui et Dieu devient son ami.
 
 
 
Verset : 9.30 9.31
 
 
 
Commettrait-il les pires actes, il faut voir quiconque est engagé dans le service de dévotion comme un saint homme, car il est sur la voie parfaite. Rapidement, il devient sans reproche et trouve la paix éternelle. Tu peux le proclamer avec force, ô fils de Kuntî, jamais Mon dévot ne périra.
 
 
 
Quiconque est sur la bonne voie, avec dévotion, voit ses péchés, même les pires, pardonnés et trouve la paix éternelle ( Ananda ).
 
 
 
Verset : 9.32
 
 
 
Quiconque en Moi prend refuge, ô fils de Prithâ, fut-il de basse naissance, une femme, un vaisya, ou même un shûdra, peut atteindre le but suprême.
 
 
 
Quiconque en l'Un prend refuge peut atteindre le but suprême quel que soit sa naissance et son statut social.
 
 
 
Verset : 9.33
 
 
 
"Que dire alors des brâhmanas, des justes, des bhaktas et des saints rois qui, en ce monde éphémère, en ce monde de souffrances, Me servent avec amour et dévotion.
 
 
 
Verset : 9.34
 
 
 
Emplis toujours de Moi ton mental, deviens Mon dévot, offre-Moi ton hommage et voues-Moi ton adoration. Parfaitement absorbé en Moi, certes tu viendras à Moi.
 
 
 
Emplis toujours de l'Un ton esprit, deviens son dévot, offre-lui ton hommage et ton adoration. Parfaitement absorbé en lui tu y resteras.
 
 
 
Reste dans le Saint-Nom, pratique l'Agya et tu resteras avec lui pour toute l'éternité.
 
 
 
 
 
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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 10:31
 
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-CHAPITRE 8-

 

ATTEINDRE L'ABSOLU

 


 
Verset : 8.1
 
Arjuna dit : Qu'est-ce que le Brahman ? Qu'est-ce que moi, l'âtmâ ? Qu'est-ce que le karma ? Qu'entendre par la manifestation matérielle, et que sont les dévas ? Ô mon Seigneur, ô Personne Suprême, dis-le moi, je T'en prie.
 
Verset : 8.2
 
Où, et comment, vit-Il dans le corps, le maître du sacrifice, ô Madhusûdana ? Et comment, au moment de la mort, celui qui Te sert avec amour Te connaîtra-t-il ?
 
Verset : 8.3
 
Le Seigneur Bienheureux dit : On appelle Brahman l'être spirituel, impérissable ; le moi est sa nature éternelle, et le karma, ou l'action matérielle, les actes qui engendrent et déterminent les corps successifs qu'il revêt.
 
Verset : 8.4
 
La manifestation matérielle est en permanente mutation, et l'univers avec tous ses dévas, constitue la forme universelle du Seigneur Suprême ; et Je suis ce Seigneur, le maître du sacrifice, qui, en tant qu’âme Suprême, habite dans le cœur de chaque être incarné.
 
Verset : 8.5
 
Quiconque, au trépas, à l'instant même de quitter le corps, se souvient de Moi seul, atteint aussitôt Ma demeure, n'en doute pas.
 
Celui qui au trépas, à l'instant même de quitter le corps, a sa conscience en moi, atteint aussitôt Sat chit Ananda, n'en doute pas.
 
Verset : 8.6
 
Car, certes, ô fils de Kuntî, ce sont les pensées, les souvenirs de l'être à l'instant de quitter le corps qui déterminent sa condition future.
 
C'est l'état de la conscience de l'être, à l'instant de quitter le corps, qui détermine sa condition future.
 
Verset : 8.7
 
Ainsi, ô Arjuna, en Moi, Krishna, en Ma forme personnelle, absorbe toujours tes pensées, sans faillir à combattre, comme doit le faire un ksatriya, Me dédiant tes actes, tournant vers Moi ton mental et ton intelligence, sans nul doute tu viendras à Moi.
 
absorbe toujours tes pensées dans le Saint-Nom pendant ton service, tournant vers l'Un ton mental et, sans nul doute, tu viendras à l'Un.
 
Verset : 8.8
 
Celui qui toujours se souvient de Moi, le Seigneur Suprême, et sur moi médite, sans s'écarter de la voie, celui-là, ô Pârtha, sans nul doute vient à Moi.
 
Celui qui toujours se souvient de l'Un, le Divin créateur et sur lui médite, sans s'écarter de la voie, celui-là, sans doute vient à lui.
 
Verset : 8.9
 
Il faut méditer sur le Seigneur Suprême en tant que l’Être omniscient, le plus ancien, le maître et soutien de tout, qui, plus ténu encore que le plus ténu, est inconcevable, au-delà de l'intelligence matérielle, et toujours demeure une personne. Resplendissant comme le soleil, Il transcende ce monde en ténèbres.
 
Reste en l'Un, l’omniscient, créateur de tout, plus ténu que le plus ténu, inconcevable. Brillant tel un soleil, Il disperse les ténèbres.
 
Verset : 8.10
 
Qui, à l'instant de la mort, fixe entre les sourcils son air vital et, avec la dévotion la plus profonde, s'absorbe dans les souvenirs du Seigneur Suprême, ira certes à Lui.
 
Qui, à l'instant de la mort, fixe, entre les sourcils, son air vital et avec dévotion s'absorbe dans les souvenirs du Seigneur ira à Lui.
 
Verset : 8.11
 
Les grands sages du renoncement, versés dans les Védas, et qui prononcent l'omkâra, pénètrent dans le Brahman. Je vais maintenant t'instruire dans cette voie de salut, qui requiert la conscience.
 
Verset : 8.12
 
Car le yoga consiste à se détacher de toute activité des sens. C'est en fermant les portes des sens, en gardant le mental fixé sur le cœur et en maintenant l'air vital au sommet de la tête que l'on s'y établit.
 
L'union c'est se détacher de ses sens. En restant conscient du Saint-Nom en sa poitrine et en maintenant le pranà au Sahasrara on reste uni.
 
Verset : 8.13
 
Ainsi établi dans le yoga, et prononçant la syllabe sacrée OM, suprême alliance de lettres, celui qui, à l'instant de quitter le corps, pense à Moi, Dieu, la Personne Suprême, celui-là, sans nul doute, atteindra les planètes spirituelles.
 
Verset : 8.14
 
Parce que constamment absorbé dans le service de dévotion, celui qui toujours se souvient de Moi, sans écart, M'atteint sans peine, ô fils de Prithâ.
 
Parce que constamment absorbé dans le service de dévotion, celui qui toujours se souvient de Moi, sans écart, M'atteint sans peine.
 
Verset : 8.15
 
Quand ils M'ont atteint, les yogis imbus de dévotion, ces nobles âmes, s'étant élevés à la plus haute perfection, jamais plus ne reviennent en ce monde transitoire, où règne la souffrance.
 
Ayant réalisé la cause de leur venue, les yogis pleins de dévotion, ne reviennent plus en ce monde transitoire, où règne la souffrance.
 
Verset : 8.16
 
Toutes les planètes de l'univers, de la plus évoluée à la plus basse, sont lieux de souffrance, où se succèdent la naissance et la mort. Mais pour l'âme qui atteint Mon royaume, ô fils de Kuntî, il n'est plus de renaissance.
 
Toutes les planètes du cosmos sont lieux de souffrance, où se succèdent la naissance et la mort. Mais l'âme réalisée sort du cycle.
 
Verset : 8.17
 
Un jour de Brahmâ vaut mille des âges que connaissent les hommes ; et autant sa nuit.
 
Verset : 8.18
 
Avec le jour de Brahmâ naissent toutes les variétés d'êtres ; que vienne sa nuit, toutes sont annihilées.
 
Verset : 8.19
 
Sans fin, jour après jour, renaît le jour, ô Pârtha, et chaque fois, des myriades d'êtres sont ramenées à l'existence. Sans fin, nuit après nuit, tombe la nuit, et avec elle, les êtres, dans l'anéantissement, sans qu'ils rien n'y puissent.
 
Verset : 8.20
 
Il existe cependant un autre monde, lui éternel, au-delà des deux états, manifesté et non manifesté, de la matière. Monde suprême, qui jamais ne périt ; quand tout en l'univers matériel est dissout, lui demeure intacte.
 
Il est un monde éternel, au-delà de la matière. Monde suprême qui jamais ne périt. Quand tout l'univers matériel est dissout, lui reste.
 
Verset : 8.21
 
On dit non manifesté et impérissable ce royaume suprême, but ultime ; pour qui l'atteint, point de retour. Ce monde, c'est Ma demeure absolue.
 
On dit non manifesté et impérissable ce royaume suprême ce but ultime. Pour qui l'atteint, point de retour. C'est là où le Seigneur réside.
 
Verset : 8.22
 
La dévotion pure permet seule d'atteindre le Dieu, le Seigneur Suprême, plus grand que tous. Bien qu'il ne quitte jamais Son royaume, il pénètre en toute chose, et tout en Lui repose.
 
Seule la dévotion permet d'atteindre le Seigneur. Bien qu'il ne quitte jamais Son royaume, il est en toute chose, et tout en Lui repose.
 
Verset : 8.23
 
Les moments où l'on part de ce monde pour n'y plus revenir, ceux aussi où l'on part et revient, laisse-Moi maintenant te les décrire, ô meilleur des Bhâratas.
 
Verset : 8.24
 
Qui connaît le Brahman Suprême quitte ce monde à un moment propice, à la lumière du jour et sous le signe de déva du feu, durant les quinze jours où croît la lune et les six mois où le soleil passe au septentrion
 
Verset : 8.25
 
Qu'il parte la nuit, dans la fumée, durant le déclin de la lune ou dans les six mois qui voient le soleil passer au sud, qu'il atteigne l'astre lunaire, et le yogi devra encore en ce monde revenir.
 
Verset : 8.26
 
Il existe, selon les Védas, deux façons de quitter ce monde ; dans les ténèbres ou dans la lumière. L'une est la voie du retour, et l'autre du non-retour.
 
Il existe deux façons de quitter ce monde ; dans les ténèbres ou dans la lumière. L'une est la voie du retour, et l'autre du non-retour.
 
Verset : 8.27
 
O fils de Prithâ, ils ne s'égarent jamais, les bhaktas qui reconnaissent ces deux voies. Sois donc, ô Arjuna, toujours ferme dans la dévotion.
 
Les dévots initiés qui reconnaissent ces deux voies ne s'égarent jamais s'ils restent fermes dans la dévotion.
 
Verset : 8.28
 
L'étude des Védas, les sacrifices, les austérités, les actes charitables, la recherche philosophique et l'action intéressée : celui qui choisit la voie du service de dévotion n'est en rien privé de leur fruits ; et, à la fin, il gagne le royaume absolu.
 
Qui choisitla voiegagne la libération sans les études, les sacrifices, l'austérité, la charité, la philosophie et l'action intéressée.
 
 
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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 12:49
 
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Comme précédemment les Versets du livre original qui ne sont pas réécrits mais qui sont complètement apparentés à la Madhyama-margà sont en orange. Ceux qui supportaient une réécriture (dans le plus grand respect du message originel) sont signalés par leur titre en orange et la réécriture dans une autre police, à la suite du texte original.

-CHAPITRE 7-

 

LA CONNAISSANCE DE L'ABSOLU

 


 
Verset : 7.1
 
Le Seigneur Bienheureux dit : Maintenant écoute, ô fils de Prithâ. Voici de quelle manière, pleinement conscient de Moi dans la pratique du yoga, ton mental lié à Moi, tu Me connaîtras tout entier, sans plus le moindre doute.
 
Verset : 7.2
 
Je te dirai, sans rien omettre ni rien laisser, la connaissance essentielle, et avec elle la connaissance totale, telle que, quand on la connaît, il n'est rien qu'il reste à connaître.
 
Verset : 7.3
 
Parmi des milliers d'hommes, un seul, peut-être, recherchera la perfection, et parmi ceux qui l'atteignent, rare celui qui Me connaît en vérité.
 
Parmi des milliers d'hommes un seul, peut-être, cherchera la perfection, et parmi ceux qui la trouvent, rare celui qui connaît la vérité.
 
Verset : 7.4
 
Terre, eau, feu, air, éther, mental, intelligence et faux ego, ces huit éléments, distincts de Moi-même, constituent Mon énergie inférieure.
 
La matière, le mental, l'intelligence et le faux-ego, ces éléments, distincts de l'Un, constituent son énergie inférieure.
 
Verset : 7.5
 
O Arjuna aux-bras-puissants, outre cette énergie matérielle, une autre énergie est Mienne, une énergie supérieure, spirituelle ; les êtres vivants, qui luttent avec la nature matérielle et par quoi l'univers subsiste, la constituent.
 
Outre l'énergie matérielle, il est une énergie spirituelle ; les êtres qui luttent avec l'illusion et qui sont la création, la constituent.
 
Verset : 7.6
 
De toutes choses en ce monde, matérielles comme spirituelles, sache que Je suis l'origine et la fin.
 
De toutes choses en ce monde, matérielles comme spirituelles, l'Un en est l'origine et la fin.
 
Verset : 7.7
 
Nulle vérité ne M'est supérieure, ô conquérant des richesses. Tout sur Moi repose, comme des perles sur un fil.
 
Nulle vérité n'est supérieure à la vérité. Tout sur elle repose, comme des perles sur un fil.
 
Verset : 7.8
 
De l'eau Je suis la saveur, ô fils de Kuntî, du soleil et de la lune la lumière, des mantras védiques la syllabe OM. Je suis le son dans l'éther, et dans l'homme l'aptitude.
 
De l'eau elle est le goût, des astres la lumière, du Saint-Nom le ''So'' et le ''Hang''. Elle est la musique et dans l'homme l'aptitude.
 
Verset : 7.9
 
De la terre Je suis le parfum originel, et du feu la chaleur. Je suis la vie en tout ce qui vit, et l'ascèse de l'ascète.
 
De la terre elle est le parfum originel, et du feu la chaleur. Elle est la vie en tout ce qui vit, et l'ascèse de l'ascète.
 
Verset : 7.10
 
Sache-le, ô fils de Prithâ, Je suis de tous les êtres la semence première. De l'intelligence, et du puissant la prouesse.
 
Sachez-le: elle est, de tous les êtres, la semence première. De l'intelligence, et du puissant le mérite.
 
Verset : 7.11
 
Je suis la force exempt de désir et de passion. Je suis, ô prince des Bhâratas, l'union charnelle qui n'enfreint pas les principes de religion.
 
Elle est la force sans le désir et la passion. Elle est l'union charnelle qui garde la conscience unie à l'Un.
 
Verset : 7.12
 
Tout état de l'être, qu'il révèle de la vertu, de la passion ou de l'ignorance, n'est qu'une manifestation de Mon énergie. En un sens, je suis tout ; jamais, cependant, Je ne perds Mon individualité. Comprends qu'aux gunas Je ne suis pas soumis.
 
Tout sentiment, vertu, passion, ignorance, vient de l'Un. Il est tout mais reste lui: aux trois constituants du monde il n'est pas soumis.
 
Verset : 7.13
 
Égaré par les trois gunas [vertu, passion, et ignorance ], l'univers entier ignore qui Je suis, Moi le Suprême, l'Intarissable, qui transcende ces influences matérielles.
 
Verset : 7.14
 
L'énergie que constituent les trois gunas, cette énergie divine, la Mienne, on ne peut, sans mal, la dépasser. Mais qui s'abandonne à Moi en franchit facilement les limites.
 
Verset : 7.15
 
Les sots, les derniers des hommes, ceux dont le savoir est dérobé par l'illusion, les démoniaques, ces mécréants ne s'abandonnent pas à Moi.
 
Les fats, les ignorants, ceux dont le savoir est dérobé par l'illusion, les pleins d'eux-même, ces sans-foi ne s'abandonnent pas à l'Un.
 
Verset : 7.16
 
De quatre ordres, ô Arjuna, les vertueux qui avec dévotion Me servent : le malheureux, le curieux, l'homme qui poursuit la richesse et celui qui désire connaître l'Absolu, ô prince des Bhâratas.
 
De quatre sortes sont ceux qui servent Dieu: le malheureux, le curieux, celui qui veut s'enrichir et celui qui désire connaître l'Absolu.
 
Verset : 7.17
 
De tous, supérieur est le sage au parfait savoir, que le service de dévotion unit à Moi. Je suis très cher, comme il M'est aussi très cher.
 
De tous, supérieur est l'initié que le service de dévotion unit à Dieu. Le Saint-Nom est tout pour lui comme il est tout pour le Saint-Nom.
 
Verset : 7.18
 
Tous ces bhaktas sont certes des âmes magnanimes, mais celui qui Me connaît, Je considère qu'il vit en Moi. Absorbé dans Mon service absolu, il vient à Moi.
 
Tous ces dévots sont certes de belles âmes, mais l'initié vit en Dieu. Absorbé dans son service, il vient à lui.
 
Verset : 7.19
 
Après de nombreuses renaissances, lorsqu'il sait que Je suis tout ce qui est, la cause de toutes les causes, l'homme au vrai savoir s'abandonne à Moi. Rare un tel mahâtmâ.
 
Après maintes vies, lorsqu'il voit que Dieu est tout, la cause de toutes les causes, l'initié s'abandonne à lui. Une telle âme est rare.
 
Verset : 7.20
 
Ceux dont le mental est déformé par les désirs matériels se vouent aux dévas ; ils suivent, chacun selon sa nature, les divers rites propres à leur culte.
 
Ceux dont le mental est déformé par les désirs matériels se vouent à l'illusion; ils suivent, chacun selon sa nature, diverses religions.
 
Verset : 7.21
 
J'habite le cœur de chacun en tant qu’âme Suprême. Et dès qu'un homme désire rendre un culte aux dévas, c'est Moi qui affermis sa foi et lui permet ainsi de se vouer au déva qu'il a choisi.
 
Verset : 7.22
 
Plein de cette foi, il demande au déva certaines faveurs, et voit ses désirs comblés. Mais en réalité, ces bienfaits viennent de Moi seul.
 
Verset : 7.23
 
Les hommes à l'intelligence brève rendent au culte aux dévas ; éphémères et limités sont les fruits de leur adoration. Qui se voue aux dévas atteint leurs planètes, quand Mes dévots, cependant, certes atteignent Ma planète, la suprême.
 
Les ignorants se vouent à l'illusion et n'en tirent que de brèves et illusoires satisfactions. Les dévots atteignent la parfaite béatitude.
 
Verset : 7.24
 
Les hommes sans intelligence, ne Me connaissant point, croient que J'emprunte cette Forme, cette Personnalité. Leur ignorance les empêche de connaître Ma nature, suprême et immuable.
 
Verset : 7.25
 
Je ne Me montre jamais aux sots ni aux insensés ; par Ma puissance interne [yoga-mâyâ], Je suis pour eux voilé. Ce monde égaré ne Me connaît donc point, Moi le Non-né, l'impérissable.
 
Les sots, les insensés ne voient pas Dieu; Sa lilà le tient caché pour eux. Ce monde égaré ne le connaît pas, lui l'éternel.
 
Verset : 7.26
 
Parce que Je suis Dieu, la personne Suprême, ô Arjuna, Je sais tout du passé, du présent et de l'avenir. Je connais aussi tous les êtres ; mais Moi, nul me connaît.
 
Verset : 7.27
 
O descendant de Bhârata, ô vainqueur des ennemis, tous les êtres naissent dans l'illusion, ballottés par les dualités du désir et de l'aversion.
 
Verset : 7.28
 
Mais les hommes libres de ces dualités, fruits de l'illusion, les hommes qui, dans leurs vies passées comme dans cette vie, furent vertueux, les hommes en qui le péché a pris fin, ceux-là Me servent avec détermination.
 
Verset : 7.29
 
Par les services de dévotion, ils prennent refuge en Moi, ces hommes d'intelligence qui s'appliquent à s'affranchir de la vieillesse et de la mort. En vérité, ils sont au niveau de Brahman : ils possèdent entier la connaissance des actes, spirituels ou matériels.
 
Par le service, la dévotion ils restent en Dieu, ces initiés qui visent la libération. Ils sont élevés dans la connaissance de la voie.
 
Verset : 7.30
 
Qui Me connaît comme le Seigneur Suprême, principe même de la manifestation matérielle, source des dévas et maître de tout sacrifice, peut le mental fixe, même à l'instant de mourir, Me saisir et me connaître encore.
 
Qui connaît le Saint-Nom, source de tout, réceptacle de la dévotion, peut même à l'instant de mourir, le saisir et le connaître encore.
 
 
 
 
 
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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 04:53
  Bhagavad-Gita-ch-6.jpg
 
 
Suite de la publication de la Bhagavad-Gîtà mise en parallèle avec l'enseignement de la Madhyama-màrga dont le livre, la Bhakti-kä-margà est disponible sur le site (voir la page qui lui est consacrée).
 
Comme précédemment les Versets du livre original qui ne sont pas réécrits mais qui sont complètement apparentés à la Madhyama-margà sont en orange. Ceux qui supportaient une réécriture (dans le plus grand respect du message originel) sont signalés par leur titre en orange et la réécriture dans une autre police, à la suite du texte original.
 
 
 
 

-CHAPITRE 6-

 

LE SANKHYA-YOGA

 


 
Verset : 6.1
 
Le Seigneur Bienheureux dit : Il est le sannyâsi, le vrai yogi, celui qui s'acquitte de ses devoirs sans attachement aucun pour les fruits de ses actes, et non celui qui n'allume pas de feu, qui se retranche de l'action.
 
Verset : 6.2
 
Sache-le, ô fils de Pându : il est dit qu'on ne peut séparer le yoga, la communion avec l'Absolu, du renoncement, car sans abandonner tout désir de jouissance matérielle, nul ne peut devenir un yogi.''
 
On ne peut séparer la communion avec l'Un du renoncement, car sans abandonner tout désir de jouissance, nul ne peut devenir un yogi.
 
Verset : 6.3
 
Par l'action progresse le néophyte qui emprunte la voie du yoga en huit phases (ashtanga-yoga), alors qu'il s'agit, pour le parfait yogi, de cesser toute action matérielle. C'est ce qui fut établi.
 
Par l'ascèse on progresse sur la voie du yoga à huit phases, alors qu'il s'agit, pour l'initié, d'être dans le non-agir. C'est ainsi.
 
Verset : 6.4
 
Il sera nommé du nom de parfait yogi, celui qui rejette tout désir matériel, n'agit plus pour le plaisir des sens, ni pour jouir des fruits de ses actes.
 
Verset : 6.5
 
Le mental peut être ami de l'âme conditionnée, comme il peut être son ennemi. L'homme doit s'en servir pour s'élever, non pour se dégrader.
 
Le mental peut être ami de l'âme conditionnée, comme il peut être son ennemi. L'homme doit s'en servir pour s'élever, non pour se dégrader.
 
Verset : 6.6
 
De celui qui l'a maîtrisé, le mental est le meilleur ami ; mais pour qui a échoué dans l'entreprise, il devient le pire l'ennemi.
 
De celui qui l'a maîtrisé, le mental est le meilleur ami ; mais pour qui a échoué dans l'entreprise, il devient le pire l'ennemi.
 
Verset : 6.7
 
Qui a maîtrisé le mental, et ainsi gagné la sérénité, a déjà atteint l’Âme Suprême. La joie et la peine, le froid et la chaleur, la gloire et l'opprobre, il les voit d'un même œil.
 
Verset : 6.8
 
On appelle yogi, âme réalisée, l'être à qui la connaissance spirituelle et la réalisation de cette connaissance donnent la plénitude. Il a atteint le niveau spirituel et possède la maîtrise de soi. D'un œil égal il voit l'or, le caillou et la motte de terre.
 
Verset : 6.9
 
Plus élevé encore, celui qui voit d'un œil égal l'indifférent, l'impartial, le bienfaiteur et l'envieux, l'ami et l'ennemi, le vertueux et le pécheur.
 
Plus élevé celui qui voit d'un œil égal l'indifférent, l'impartial, le bienfaiteur, l'envieux, l'ami, l'ennemi, le vertueux et le pécheur.
 
Verset : 6.10
 
Le yogi doit toujours s'astreindre de fixer son mental sur l’Être Suprême. Il lui faut vivre en un lieu solitaire, toujours rester maître de son mental, libre de tout désir et de tout sentiment de possession.
 
L'initié doit rester dans le Saint-Nom. Il lui faut vivre calmement, soumettre le mental, libre de tout désir et de tout attachement.
 
Verset : 6.11, 6.12
 
En un lieu saint et retiré, il doit se ménager, ni trop haut, ni trop bas, un siège d'herbe kusa, recouvert d'une peau de daim et d'un linge d'étoffe douce. Là, il doit prendre une assise ferme, pratiquer le yoga en maîtrisant le mental et les sens, fixer ses pensées sur un point unique, et ainsi purifier son cœur.
 
En un lieu sain, retiré, il met un coussin et un drap. Il médite, maîtrisant le mental et les sens, fixant ses pensées sur un point unique.
 
Verset : 6.13, 6.14
 
Le corps, le cou et la tête droit, le regard fixé sur l'extrémité du nez, le mental en paix, maîtrisé, affranchi de la peur, ferme dans le vœu de continence, il doit alors méditer sur Moi en son cœur, faisant de Moi le but ultime de sa vie.
 
Le corps et la tête droit, le regard entre les sourcils, le mental soumis, il doit méditer sur l'un et en faire le but ultime de sa vie.
 
Verset : 6.15
 
Ainsi, par le maîtrise du corps, par celle du mental et de l'acte, le yogi, soustrait à l'existence matériel, atteint Ma demeure [le royaume spirituel].
 
Ainsi, par le maîtrise du corps, par celle du mental et de l'acte, l'initié, soustrait à l'existence matériel, atteint l'Un en lui.
 
Verset : 6.16
 
Nul ne peut, ô Arjuna, devenir un yogi s'il mange trop, mais aussi trop peu, s'il dort trop, mais aussi trop peu.
 
Nul ne peut devenir un yogi s'il mange trop, mais aussi trop peu, s'il dort trop, mais aussi trop peu.
 
Verset : 6.17
 
Qui garde la mesure dans le manger et le dormir, dans le travail et la détente peut, par la pratique du yoga, adoucir les souffrances de l'existence matérielle.
 
Qui reste mesuré dans le manger et le dormir, dans le travail et la détente peut, par le yoga, adoucir les souffrances de l'existence.
 
Verset : 6.18
 
Quand, par la pratique, le yogi parvient à régler les activités de son mental, quand, affranchi de tout désir matériel, il atteint l'Absolu, on le dit établi dans le yoga.
 
Quand, par l'ascèse le yogi soumet le mental, quand, affranchi de tout désir, il atteint l'Absolu, on le dit réalisé.
 
Verset : 6.19
 
Maître du mental, le yogi demeure ferme dans sa méditation sur l’Être Suprême, telle une flamme qui, à l'abri du vent, point ne vacille.
 
Maître du mental, le yogi demeure ferme dans sa méditation sur l’Être Suprême, telle une flamme qui, à l'abri du vent, point ne vacille.
 
Verset : 6.20, 6.21
 
L'être connaît la perfection du yoga, le Samadhi, lorsque, par la pratique, il parvient à soustraire son mental de toute activité matérielle. Alors, une fois le mental purifié, il réalise son identité véritable et goûte la joie intérieure. En cet heureux état, il jouit, à travers des sens purifiés, d'un bonheur spirituel infini.
 
L'être connaît le Samadhi, lorsqu'il oublie le mental et se donne. Alors, en cet état heureux, il goûte un bonheur spirituel infini.
 
Verset : 6.22, 6.23
 
Cette perfection atteinte, l'âme sait que rien n'est plus précieux, et ne s'écarte pas désormais de la vérité, mais y demeurera, imperturbable, même au cœur des pires difficultés. Telle est la vraie libération de toutes les souffrances nées du contact avec la matière.
 
Verset : 6.24
 
Une foi et une détermination inébranlables doivent accompagner cette pratique du yoga. Le yogi doit se défaire sans réserve de tous les désirs matériels engendrés par le faux ego, et ainsi, par le mental, maîtriser la totalité des sens.
 
Verset : 6.25
 
Animé d'une ferme conviction, il doit s'élever progressivement, par l'intelligence, jusqu'à la parfaite concentration, et ainsi fixer son mental sur l’Être Suprême, sans plus penser à rien d'autre.
 
Avec une foi ferme, un esprit éclairé, pratique ce qui t'a été révélé jusqu'à la concentration parfaite sur l'Un, écartant toute pensée.
 
Verset : 6.26
 
Où qu'il soit emporté par sa nature fébrile et inconstante, il faut certes ramener le mental sous le contrôle du moi spirituel.
 
Où qu'il soit emporté par sa nature fébrile et inconstante, il faut certes ramener le mental sous le contrôle du Saint-Nom.
 
Verset : 6.27
 
Le yogi dont le mental est absorbé en Moi connaît sans conteste le bonheur ultime. Ayant saisi qu'il participe de l'Absolu, il est déjà libéré ; serein est son mental, apaisées ses passions. Il est délivré de tout péché.
 
L'initié uni à l'Un, dans la béatitude, réalise l'union. Libéré, son esprit est serein, ses passions apaisées. Il est délivré des péchés.
 
Verset : 6.28
 
Établi dans la réalisation spirituelle, purifié de toute souillure matérielle, le yogi jouit du bonheur suprême que procure l'union constante avec l'Absolu.
 
Établi dans la réalisation, purifié de toute souillure matérielle, le yogi jouit du bonheur suprême d'une union constante avec l'Absolu.
 
Verset : 6.29
 
Le vrai yogi Me voit en tout être et tous les êtres en Moi. En vérité, l'âme réalisée Me voit partout.
 
Le vrai yogi me voit en tout être et tous les êtres en moi. En vérité, l'âme réalisée me voit partout.
 
Verset : 6.30
 
Qui Me voit partout et voit tout en Moi n'est jamais séparé de Moi, comme jamais non plus Je ne me sépare de lui.
 
Qui me voit partout et voit tout en moi n'est jamais séparé de moi, comme jamais non plus Je ne me sépare de lui.
 
Verset : 6.31
 
Le yogi Me sachant Un avec l’Âme Suprême, sise en la multiplicité des êtres, M'adore et en Moi toujours demeure.
 
Le yogi sachant que le Saint-Nom est Dieu, présent dans la multiplicité des êtres, l'adore et en lui toujours demeure.
 
Verset : 6.33
 
Arjuna dit : Ce yoga que Tu as décrit en peu de mots, ô Madhusûdana, je ne vois point comment le mettre en pratique, car le mental est capricieux et instable.
 
Verset : 6.34
 
Le mental, ô Krishna, est fuyant, fébrile, puissant et tenace ; le subjuguer me semble plus ardu que maîtriser le vent.
 
Verset : 6.35
 
Le Seigneur Bienheureux dit : O Arjuna aux-bras-puissants, il est certes malaisé de dompter ce mental fébrile. On y parvient, cependant, ô fils de Kuntî, par une pratique constante et par le détachement.
 
Le Satguru répondit : Il est malaisé de dompter ce mental. On y parvient, cependant, par l'observance de l'Agya, et par le détachement.
 
Verset : 6.37
 
Arjuna dit : Celui qui, après avoir emprunté avec foi le sentier du yoga, abandonne, pour n'avoir pas su détacher du monde son mental, et qui, par suite, n'atteint pas la perfection spirituelle, ô Krishna, quel est son destin ?
 
Verset : 6.38
 
Se détournant ainsi du chemin de la réalisation spirituelle, ô Krishna au-bras-puissant, ne périt-il pas, comme un nuage se dissipe, privé de tout refuge ?
 
Verset : 6.39
 
En ce point gisent mes doutes, ô Krishna ; veuille, je T'en prie, les dissiper complètement, car nul autre que Toi ne le peut.
 
Verset : 6.43
 
Là, ô fils de Kuru, il recouvre la conscience divine acquise dans sa vie passée, et reprend sa marche vers la perfection.
 
Dans sa nouvelle incarnation il recouvre la conscience divine acquise dans sa vie passée, et reprend sa marche vers la perfection.
 
Verset : 6.44
 
En vertu de la conscience divine acquise dans sa vie passée, il est tout naturellement porté vers la pratique du yoga, parfois même à son insu. Désireux de connaître le yoga, il transcende déjà tous les rites scripturaires.
 
La conscience acquise dans sa vie passée le porte vers la voie, même à son insu. Pour retrouver l'Un, il transcende toutes les écritures.
 
Verset : 6.45
 
Le yogi, purifié de toute faute, qui s'efforce de parfaire sa réalisation spirituelle, atteindra enfin, après avoir passé de nombreuses vies d'intense pratique, le but suprême.
 
L'initié purifié de toute faute, qui s'efforce de parfaire sa réalisation, atteindra après maintes vies d'intense pratique, la libération.
 
Verset : 6.46
 
Le yogi est plus haut que l'ascète, le philosophe et l'homme qui aspire aux fruits de ses actes. En toute circonstance, sois donc un yogi, ô Arjuna.
 
Le yogi est plus haut que l'ascète, le philosophe et à celui qui aspire aux fruits de ses actes. En toute circonstance, sois donc un yogi. 
 
Verset : 6.47
 
Et de tous les yogis, celui qui, avec une foi totale, demeure toujours en Moi et M'adore en Me servant avec amour, celui-là est le plus grand, et M'est le plus intimement lié.
 
De tous les yogis, celui qui demeure toujours en moi et m'adore en me servant, celui-là est le plus grand, et m'est le plus intimement lié.
 
 
 
 
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